Minette Libom Li Likeng, la ministre camerounaise des postes et des télécommunications et son homologue tchadien Idriss Saleh Bachar ont récemment signé un mémorandum d’entente (Mou) sur l’interconnexion des réseaux de transmission à fibre optique entre leurs deux pays.
C’est un pas de plus dans le cadre de l’interconnexion qui a été franchi le 12 novembre dernier au ministère des relations extérieures du Cameroun.
Avec la signature de ce mémorandum, « le trafic technologique du Tchad va passer par le câble sous-marin, à travers la fibre optique qui est déjà installée au Cameroun. Ainsi, quand les deux pays seront connectés, cela va accroître les échanges au niveau de la sous-région, ce qui permettra aux deux pays de bénéficier de toutes les innovations technologiques. » a expliqué Libom Li Likeng.
Elle y voit « le renforcement du développement en Afrique centrale ».
Techniquement, le document signé détermine les axes juridiques liés à la mise en œuvre des réseaux de télécommunications à haut débit entre le Tchad et le Cameroun.
Il inclut L’interconnexion des réseaux de communication électronique du Tchad et du Cameroun notamment les aspects techniques, économiques et juridiques ; l’interconnexion physique des réseaux de transmission à fibre optique du Cameroun et du Tchad ; l’acheminement du trafic des réseaux du Tchad vers les systèmes de câbles sous-marins installés sur les côtes camerounaises ainsi que la baisse des couts des tarifs des services de communication électroniques. Sans oublier, la mise en place des projets des réseaux optiques africaine et intercontinentaux…
Cette signature selon le ministère camerounais des postes et des télécommunications, « vient concrétiser la volonté des Chefs d’États » des pays concernés à soutenir l’intégration sous régionale, à travers l’interconnexion des infrastructures numériques, en vue de l’amélioration de l’offre des services de communication, au profil de leurs populations.
Pour la patronne camerounaise de ce domaine, « le numérique joue un rôle de véritable catalyseur pour l’intégration sous régionale dans les domaines économique et social ».
A cet effet, il est d’après elle, nécessaire que les gouvernements disposent de politiques et stratégies idoines favorables à la coordination des infrastructures communes d’intégration.