Lamiae BENMAKHLOUF, membre du Jury 2025 : « Les AFRICAN CIO AWARDS sont l’occasion de révéler des success stories africaines en matière d’open innovation »

Directrice générale du TECHNOPARK MOROCCO, Lamiae BENMAKHLOUF  accepté de faire partie du jury de la deuxième édition de l’AFRICAN CIO AWARDS. Dans cet entretien, elle en donne les raisons.

CIO Mag : Pourquoi avez-vous accepté de faire partie du Jury des African Cio Awards 2025 et quel rôle envisagez-vous d’y jouer ? 

Lamiae Benmakhlouf : Cette deuxième édition de l’African CIO Awards met le focus sur l’open innovation et son rôle crucial dans la dynamisation de l’écosystème entrepreneurial en Afrique. En tant que Directrice Générale du TECHNOPARK MOROCCO, le plus grand incubateur de startups au Maroc, il est essentiel de favoriser la collaboration entre startups et grandes entreprises pour accélérer le développement de solutions novatrices. Cette approche permet de combiner agilité et ressources, augmentant ainsi la productivité et réduisant les coûts de développement.

De plus, ces partenariats ouvrent des opportunités sur de nouveaux marchés et renforcent les compétences grâce à un transfert de connaissances mutuel.

En développant des solutions adaptées aux besoins locaux, l’open innovation contribue à répondre à des problématiques cruciales communes à notre continent : souveraineté alimentaire, inclusion économique et sociale, éducation, santé…

Participer, en tant que membre du jury aux African CIO Awards 2025, est une belle opportunité pour explorer les initiatives africaines en matière d’open innovation, identifier les meilleurs projets co-développés, partager les bonnes pratiques et promouvoir ce mode de collaboration à une échelle plus large pour une meilleure résolution des défis continentaux.

L’open innovation est au cœur de l’édition 2025 de ce concours. Quel est votre approche de ce concept et qu’en attendez-vous des candidats ?

L’open innovation repose sur un écosystème dynamique et intégré ainsi qu’une forte culture de collaboration entre startups, entreprises, universités et gouvernements.

Les incubateurs et accélérateurs sont les pourvoyeurs d’innovation avec des startups créatrices de solutions technologiques, agiles et compétitives répondant aux besoins des secteurs stratégiques comme l’agriculture, la santé, l’industrie, la finance, l’énergie…

La mise en œuvre d’un cadre favorable est indéniable pour encourager les stratégies d’open innovation : une infrastructure technologique solide, des politiques de soutien à la R&D, une réglementation adaptée, un accès au financement approprié, des partenariats stratégiques…

Les candidats de la deuxième édition de l’African CIO Awards devraient mettre en évidence ces éléments et valoriser l’apport de chaque acteur dans le déploiement du ou des solutions innovantes, leurs performances ainsi que les clés de succès de la démarche d’open innovation. 

Selon vous, pourquoi est-il important de participer à ce concours ?

L’Afrique fait face à des défis importants en matière d’open innovation.

La collaboration entre les différents acteurs de l’écosystème n’est pas toujours systématique ou dans certains cas, elle est freinée par des processus lourds, des financements insuffisants ou des cadres réglementaires inadaptés.

Toutefois, il y a de belles initiatives africaines, qui grâce à la forte collaboration entre le public, les entreprises privées, les startups et les universités, ont pu répondre à des besoins cruciaux en co-créant des solutions innovantes, compétitives et scalables.

Ces Awards sont donc l’occasion de révéler des success stories africaines en matière d’open innovation, démontrer l’impact de ce mode de collaboration et vulgariser son adoption par les acteurs majeurs de l’écosystème.

Un mot à dire aux DSI ?

Les DSI sont les acteurs clés de la transformation numérique et de la compétitivité au sein des entreprises ou institutions. Ils doivent créer un cadre incitatif et vulgariser la culture d’innovation dans leurs organisations :

  • Créer un environnement propice : mettre en place un cadre réglementaire et des politiques internes qui soutiennent l’innovation, y compris des incitations pour les projets innovants.
  • Organiser des ateliers et des sessions de formation pour expliquer les avantages de l’open innovation et comment elle peut être intégrée dans les processus existants.
  • Encourager la collaboration externe : favoriser les partenariats avec des startups, des universités et des laboratoires de recherche pour stimuler l’innovation et apporter de nouvelles idées et des expertises pointues.
  • Utiliser des outils et des plateformes d’open innovation : adopter des plateformes collaboratives et des outils technologiques qui facilitent le partage de connaissances et la co-création de nouvelles solutions.
  • Promouvoir une culture de l’innovation : encourager une culture d’entreprise qui valorise la créativité, le partage d’idées et la prise de risques.
  • Mesurer et célébrer les succès : établir des indicateurs de performance pour suivre les progrès des initiatives d’open innovation et célébrer les réussites pour motiver les équipes.

Ces Awards seront une très belle vitrine pour valoriser ces réussites et permettront ainsi de mettre en avant les meilleures pratiques à adopter par les organismes publics et privés africains afin d’accélérer la transformation technologique et apporter des solutions innovantes aux défis économiques et sociaux du continent.

Anselme AKEKO

Responsable éditorial Cio Mag
Correspondant en Côte d'Ivoire
Journaliste économie numérique
2e Prix du Meilleur Journaliste Fintech
Afrique francophone 2022
AMA Academy Awards.
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