(CIO Mag) – « C’est une ambition (pour la ville d’Abidjan) d’être hub digital parce qu’il y a des initiatives qui se mettent en place, du contenu, beaucoup de créativités, des offres et services portés par les infrastructures du pays, une vraie économie numérique et des coûts d’accès internet réduits. » C’est par ces mots que le Manager senior d’Orange Fab, Kaba Sadamadou, a justifié le choix de la ville d’Abidjan comme capitale de la communication digitale en Afrique, à la faveur de la deuxième édition des Adicomdays, qui s’est ouverte ce jeudi 1er mars 2018 à l’Institut Français.
« Abidjan me semble une évidence. C’est la capitale des buzz et des bad buzz. Les ADICOMDAYS n’auraient pas eu lieu si Abidjan n’était pas digital », a poursuivi M. Kaba Sadamadou. Devant un parterre d’invités composé d’influenceurs de renom, (tels la Nigériane Uche Pedro et l’Ivoirienne Edith Brou), de professionnels de la communication et de représentants de plusieurs marques. Tous ayant en commun la vision d’une Afrique où aucune communication marketing ne peut se faire sans Internet et les réseaux sociaux.
Retour sur investissement (R.O.I)
Organisés par Totem Expérience en partenariat avec Orange, les ADICOMDAYS 2018 planchent sur le retour sur investissement (R.O.I) d’une communication digitale en Afrique; ce continent où le modèle digital est, par l’accès, singulier, et par l’adoption, intense, enthousiaste et opportuniste. Question préoccupante à laquelle la structure Adweknow, s’appuyant sur une étude du marché publicitaire en 2017, apporte un début d’éclairage à travers une communication classique.
Laquelle communication se structure en quatre axes. Exposition : mesure de l’audience avec des outils appropriés ; impact sur la marque : étude ad-hoc portant sur le souvenir publicitaire ; impact sur les ventes : mesure l’efficacité sur les ventes grâce aux outils reliant exposition et vente en magasin ; interactions entre médias : mesure d’audience pluri-médias sur les mêmes individus, outils et concepts de mesure de l’efficacité pluri-médias.
Par ailleurs, les keynotes speakers se sont servis de success stories pour démontrer à l’auditoire des ADICOMDAYS 2018, les atouts du digital en matière de communication. Parmi ces success stories, le cabinet Deloitte cite Facebook, qui n’a inventé aucune technologie mais qui représente aujourd’hui le plus grand média de la planète ; Alibaba, qui ne possède pas de magasin mais qui est le plus grand commerçant du monde ; Uber, qui n’a pas de taxi mais qui est le plus grand transporteur de notre temps. Profitant de l’incroyable succès de l’Internet (caractérisé par l’évolution de la connectivité sur les 15 dernières années, la vitesse des processeurs, et les capacités de stockage) ces firmes ont su répondre à des besoins et s’adapter aux nouveaux usages.
Des exemples qui peuvent stimuler les entreprises et certaines marques africaines qui sont pour la plupart en retrait des nouveaux usages du numérique. Si 70% d’entreprises exploitent et tirent des enseignements de leurs bases de données, il n’en demeure pas moins vrai que la majorité investit moins de 50% du budget dans le marketing digital. De cette analyse découle bien évidemment des défis à relever. Et c’est ce à quoi répondra la deuxième édition des ADICOMDAYS, qui se poursuit avec les ADICOMAWARDS, présentés par TV5Monde et organisés par Totem Expérience en partenariat avec Veilleurs des Médias. Mais aussi par des ateliers thématiques prévus vendredi 2 mars dans les pôles numériques d’Abidjan.
Anselme AKEKO
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