(CIO Mag) – «La demande de cash a marqué un dynamisme exprimé par une croissance rapide du montant et du volume de la circulation fiduciaire. Conformément à son caractère saisonnier, celle-ci atteint son plus haut niveau principalement durant la période estivale et les fêtes religieuses», note Bank Al-Maghrib (BAM) dans son dernier rapport sur la stabilité financière du Maroc.
Elle renseigne aussi, sur la non bancarisation du tiers de la population (30% selon BAM), le sous-équipement des commerçants en terminaux de paiement, la réticence (encore) d’une frange de la population à utiliser sa carte pour payer, le refus d’un nombre important de commerces et d’entreprises d’accepter le chèque en raison de la recrudescence des chèques sans provision, et, bien entendu, de la persistance de l’informel dans plusieurs secteurs d’activité.
En effet, le cash en circulation a augmenté de 7% en volume et de 5% en valeur en 2017, contre +5% et +2% en 2016. A la fin 2017, 232 milliards de DH de cash circulaient dans l’économie. Et cette circulation de cash s’accélère : +7% en nombre et +5% en valeur par rapport à 2016. C’est l’équivalent de 30% de la masse monétaire M1 (monnaie + dépôts bancaires à vue) et 22% du PIB. Informel, chèques en bois, non-bancarisation d’une partie de la population, réticence au paiement par carte et sous-équipement en TPE…, les raisons sont multiples. Encore bien du chemin à parcourir avant de voir l’usage du cash régresser au Maroc…
Amine MERNISSI, Maroc