(CIO Mag) – Une pénurie de cash entre les 18 et 23 août dernier – période de fêtes religieuses et nationales au Maroc – a mis dans l’embarras de nombreux clients de banques. Face à des GAB à sec, les détenteurs de cartes ne savaient plus où donner de la tête. Et ce, malgré l’anticipation et les moyens mis en œuvre par les banques pour éviter pareille situation.
Il faut dire que d’une part, les GAB ont massivement été sollicités pour retirer les montants servant à l’achat du mouton de l’Aïd Al Adha (Fête du Sacrifice) et, d’autre part, ceux qui s’alimentent en argent liquide pour dépenser à leur guise durant leurs vacances estivales. Les banques ont donc eu à gérer un afflux massif et exceptionnel en un laps de temps très court. Aussi, la fermeture relativement longue des banques pendant cette période a fait que les clients, par peur de tomber en panne de cash, se sont précipités aux GAB pour retirer des montants qui dépassent leurs besoins habituels.
D’habitude, les banques utilisent des modèles statistiques pour évaluer les besoins de chaque GAB en se basant notamment sur la consommation en période normale. Il se trouve qu’au cours de cette période de pointe précédant l’Aïd, les banques ont mis de côté ces modèles statistiques et ont veillé à alimenter tous les GAB jusqu’à leur capacité physique maximale (celle-ci s’élève à 1,5 million de dirhams et peut dépasser ce montant si on met plus de billets 200 dirhams à la place des billets de 100 dirhams). C’est dire que tout a été fait pour éviter ce qui s’est finalement produit : une crise de cash sans précédent, provoquant une grogne chez les clients des banques de la place.
Amine Mernissi, Maroc