(CIO Mag) – Dans un nouveau rapport intitulé “Wholesale Open Access Networks”, publié mercredi 9 août, la GSMA, l’association regroupant les acteurs de la téléphonie mobile dans le monde entier, préconise aux Etats d’ouvrir les réseaux mobiles à la concurrence plutôt que de transiter vers des réseaux de gros uniques (WOAN ou SWN) qui se feront au détriment du consommateur.
« L’histoire nous a appris que les monopoles de réseau débouchent généralement sur des prix élevés et sur une réduction des investissements en infrastructure », déclare John Giusti, le responsable des affaires réglementaires chez GSMA, cité dans ce rapport. Lequel fait suite à une étude de 2014 ayant évalué le potentiel économique de la mise en place de réseaux de gros au Kenya, en Mexique, en Russie, au Rwanda et en Afrique du Sud.
D’après les conclusions de ce rapport, seul un réseau unique a été déployé dans ces différents marchés. « Tous les autres marchés font les frais d’une progression ralentie et de lancements reportés et/ou annulés. »
D’où les suggestions de la GSMA : « C’est dans cette optique que nous invitons les gouvernements qui cherchent à mettre en place des réseaux uniques à plutôt soutenir les opérateurs mobiles à conclure des accords volontaires de partage des infrastructures, et à instaurer des méthodes d’attribution du spectre favorables au marché, en utilisant des conditions de licence adaptées pour développer les services mobiles et optimiser la couverture dans les zones moins desservies », poursuit M. Giusti.
Selon le rapport, un réseau mobile ouvert à la concurrence permet une meilleure couverture de la population, mais pas seulement. Il favorise davantage d’innovations dans les services mobiles. « L’innovation est un élément clef de la création de valeur pour les consommateurs au niveau national, et elle est rendue possible par la concurrence entre les réseaux, la prestation des services offerts et les appareils en vente », indique le rapport de la GSMA.
La Rédaction