(CIO Mag) – Que se passe-t-il sur le réseau Orange de Sédhiou ? Jusque-là, pas de réponse à cette question qui suscite beaucoup de débats dans cette partie sud du Sénégal. De sérieuses perturbations sont constatées et elles persistent sur le service de téléphonie mobile Orange, dans la région de Sédhiou. La situation dure presque quatre mois maintenant. Les usagers en souffrent et souhaitent ardemment l’arbitrage de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) pour mettre fin à ce calvaire. Certains exigent même réparation puisque « le préjudice subi est énorme ».
Ces utilisateurs qui se sont plaints de la défaillance du réseau ont exprimé leur colère. C’est le cas de ce client, sur les ondes de Sud Fm. « Je suis venu payer ma facture tout en montrant que je ne suis pas content des perturbations vécues sur le réseau de la téléphonie Orange à Sédhiou. Autant le client a l’obligation de payer sa facture, autant le prestataire est astreint à fournir la bonne qualité de service aux usagers », a fustigé Sankoung Douwa Faty, colonel de Gendarmerie à la retraite, juriste en Etat de droit et membre de la société civile, qui portait un brassard rouge en signe de mécontentement. Poursuivant, il a ajouté : « Je ne suis pas content et, aujourd’hui, je suis venu le manifester. Vous avez votre correspondant au bout du fil, les unités sont consommées alors que la liaison ne passe pas du tout. On m’a informé que c’est le réseau Orange qui est saturé à Sédhiou et que les travaux d’extension sont en cours. Il n’y a pas de communication avec les clients et nous sommes sans explications. »
A cette liste d’utilisateurs inquiets, il faut ajouter des correspondants de presse dont le travail dépend de la connexion Internet. Max Euclide Kanfany de la RFM, une radio privée au Sénégal, déclare : « C’est vraiment regrettable que cette perturbation perdure. Nous journalistes, le vivons difficilement car même s’il faut envoyer un papier journal d’une minute, c’est la galère au point de rater le bulletin d’information pour lequel on est attendu. »
Pour sa part, Robert Diandy, correspondant de la chaine de télévision 2STV, est d’avis qu’il faut « indemniser les clients eu égard au préjudice subi. Même avec une clé de connexion, c’est impossible d’envoyer les éléments à la rédaction centrale. Et quand arrive le moment d’appeler un correspondant, ce sont des ruptures interminables alors que le crédit horaire lié à cette communication est consommé. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut dédommager les usagers qui en souffrent ».
Lors d’une visite pour l’installation de son point focal de la région, le Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, avait décrié cette situation : « J’ai effectivement vécu cette expérience malheureuse ici à Sédhiou. Je n’arrivais pas à joindre correctement mes collaborateurs. Je pense même que l’ARTP doit intervenir pour abréger ce calvaire des populations de Sédhiou », avait-il décrié selon nos confrères du groupe sud quotidien.
Interpellée, l’antenne régionale de la SONATEL/Orange de Sédhiou indique que c’est le service national chargé de la communication qui est seul habilité à parler de ce problème.
Joe Marone, Dakar