(CIO Mag) – En janvier 2017, le Timbuktu Institute lançait sa plateforme Youtube pour contrer l’extrémisme religieux. Un an après, l’Observatoire du radicalisme et des conflits religieux basés à Dakar, au Sénégal, fait un premier bilan et c’est pour dire toute sa satisfaction. “Aujourd’hui, cette chaine-là continue à diffuser des messages de paix, alternatifs à l’esprit de violence et même de l’extrémisme. Et ça commence à être véritablement diffusé non seulement au Sénégal, mais cela a même donné des idées à d’autres pays qui se sont inspirés de cette initiative-là”, déclare le directeur du centre.
Le docteur Bacary Samb se dit, toutefois conscient que “cette lutte sera de longue haleine” avant d’ajouter qu’à côté de “l’option militaire et sécuritaire, nous nous situons du côté de l’éducation et de la sensibilisation”, explique encore le spécialiste selon qui le projet “fait son chemin” puisque “aujourd’hui, tout le monde est engagé” notamment dans “les milieux religieux”. Pour Monsieur Samb, “c’est un bon début du fait que cela fasse tâche d’huile et que d’autres communautés, d’autres secteurs et d’autres organisations” se sentent impliquées non sans compte qu’au “sein de l’Etat, une conscience est désormais prise pour que ce problème de la violence en général et de l’extrémisme soit pris à bras le corps”.
Le directeur du Timbuktu Institute, interrogé par la radio dakaroise iRADIO, s’exprimait vendredi à Dakar à l’occasion du lancement d’une bande dessinée destinée à lutter contre la violence dans le sport. Dénommée “Non à la violence dans le sport”, l’initiative vise à envoyer un message de paix en direction des jeunes du mouvement associatif appelé “Navétanes” qui se passe pendant les grandes vacances scolaires autour de matchs de foot-ball parfois tendus. L’objectif n’est pas loin, comparé à la plateforme Youtube “Educating for peace” puisqu’il s’agit d’amener à mettre en avant la paix et non la violence.
Elimane, Dakar