(CIO Mag) – Ce débat autour de la fuite des épreuves anticipées de philosophie fâche le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Lequel a d’ailleurs déposé, vendredi 9 juin 2017, une plainte contre X pour diffusion de fausses nouvelles suites aux rumeurs faisant état d’une fuite aux épreuves anticipées de philosophie. C’est le directeur de l’Office du Bac, Babou Diakham, qui a rendu publique la décision.
Lors d’une conférence de presse, Babou Diakham a annoncé qu’une enquête sera menée. « Cette affaire va atterrir sur la table du juge pour apporter la lumière sur ce débat », a précisé M. Diakham. Avant d’ajouter : « Le ministère fera tout pour laver son honneur de l’institution. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de porter plainte contre X pour diffusion de fausses nouvelles ou toute autre qualification pouvant résulter des faits. » Par la même occasion, il a précisé que contrairement à ce que certains pensent, le ministère exclut toute reprise des épreuves tant que cette affaire n’est pas tirée au clair.
Les sujets des épreuves de philosophie de la session 2017 du Baccalauréat auraient connu des fuites la veille sur le réseau social Whatsapp. L’information qui a fait le tour de la toile jeudi dernier, a été reprise par beaucoup des médias en ligne. L’examen des épreuves anticipées de philosophie s’est déroulé mercredi.
Dans les réponses apportées, M. Diakham a tenu à assurer que des enquêtes internes ont été effectuées en collaboration avec les enseignants. « Nous avons fait des recoupements qui n’ont montré aucune preuve avérée de fuite. Nous attendons maintenant les résultats qui seront issus de l’enquête que mène la justice, et s’il s’avère qu’il y a fuite, les épreuves de philosophie seront reprises. Mais pour le moment, les épreuves qui ont déjà eu lieu sont maintenues », rappelle le directeur de l’Office du Bac.
Il a souligné qu’il n’y a pas eu de fuite au Sénégal depuis 2002, appelant à éviter toute confusion avec les cas de fraude. Pour le cas du concours général de mathématique, c’est plutôt une « négligence », a-t-il estimé. Nous avons un « système bien maîtrisé avec un nombre très réduit de personnes qui sont susceptibles d’accéder aux sujets et tout cela pour faire en sorte que les sujets soient sécurisés », a expliqué M. Diakham.
Joe Marone, Dakar