Lancées au Cameroun courant avril 2021, ces recommandations de spectre sont le résultat d’un protocole d’accord signé entre l’Union africaine des télécommunications (UAT) et Ericsson pour aider à accélérer le déploiement de la technologie à travers le continent.
(Cio Mag) – Qu’il s’agisse d’Internet des objets (IdO), de Smart City, de haut débit, les Tic s’inscriront au cœur de l’avenir des communications électroniques. A ce titre, l’attribution de spectre radioélectrique dans les pays d’Afrique de manière opportune, prévisible et rentable constitue un enjeu pour les régulateurs et fournisseurs de services. Afin de soutenir le secteur et aboutir à des services abordables et de haute qualité, et stimuler les initiatives technologiques intelligentes, les pays africains et les acteurs des télécommunications ont lancé le 22 avril à Yaoundé, la première série de recommandations sur les fréquences UAT qui se concentrent sur la transformation de l’Afrique en une économie du savoir grâce au développement des technologies, a appris Cio Mag.
Fruit d’une collaboration entre l’UAT et Ericsson, ces nouvelles recommandations soulignent l’importance d’attribuer le spectre radioélectrique dans les pays d’Afrique. Elles établissent également l’idée que les licences devraient être technologiquement neutres et permettre des innovations de service. En matière de fréquences, ces recommandations encouragent les pays africains à permettre le partage du spectre en donnant aux titulaires de licence le droit de partager volontairement leurs fréquences par divers moyens tels que les accords commerciaux et d’itinérance nationale.
De plus, les pays africains, sont instamment priés d’adopter une approche d’octroi de licences visant à promouvoir la bonne combinaison de spectre de bande radio basse, moyenne et élevée afin de garantir que tous les fournisseurs de services de communication (CSP) ont accès à des quantités et types de fréquences permettant le développement d’une variété de cas d’utilisation et répond aux demandes des entreprises et des clients.
« Le lancement de ces recommandations est un effort conjoint visant à accélérer le déploiement des technologies basées sur les TIC pour le développement des économies numériques en Afrique », a déclaré le secrétaire général de l’UAT, John Omo.
Des sentiments également été partagés par la ministre des Postes et télécommunications du Cameroun, Libom Li Likeng, affirmant que les nouvelles mesures incitaient la croissance continue des pays africains pour le haut débit mobile.
S’exprimant à cette occasion, Fadi Pharaon, le président d’Ericsson Middle East Africa, a déclaré qu’il est important pour la croissance et la durabilité de l’Afrique de favoriser l’agilité et l’innovation à partir des infrastructures TIC de nouvelles générations.
Au demeurant, ces recommandations arrivent à un moment où l’Afrique cherche à exploiter l’innovation tirée par les TIC, avec une augmentation rapide de l’utilisation de la technologie et des smartphones. Le rapport Ericsson sur la mobilité de novembre 2020 prévoit que d’ici 2026, les abonnements au haut débit mobile en Afrique subsaharienne augmenteront jusqu’à 76 %.