La Conférence information, bibliothèques, archives (CIBA) est à sa deuxième édition au Bénin. Occasion pour les acteurs du secteur de réfléchir sur « la gouvernance de l’information et du numérique » à l’ère du développement des usages numériques.
(Cio Mag) – « L’évolution de l’humanité, la naissance et le développement des civilisations humaines et des cultures, ainsi que la nécessité et le besoin de s’identifier, a donné naissance à la production d’informations, de données, de mémoire et d’un patrimoine documentaire qui se présentent aujourd’hui sous différentes formes et différents supports. Cette irruption d’archives nouvelles, de documents nouveaux, de sources nouvelles dans les champs de la mémoire, de l’identité et de la connaissance fait orienter le débat vers les questions nouvelles de gestion des données, des ressources informationnelles, du numérique », contextualise Hermione Dossou Kohi, Présidente de l’Association des Archivistes, Documentalistes et Bibliothécaires du Bénin (ADADB) et du comité d’organisation de la CIBA.
Devenue un enjeu stratégique, la gouvernance de l’information et du numérique a été à l’ordre du jour des échanges qui se sont déroulé du 26 au 28 août à Sèmè One à Cotonou. Pendant ces trois jours de conférence, plusieurs communications ont été adressées aux 500 participants venus de 29 pays. Il a entre autres été question de l’inclusion numérique face aux e-services, la pratique de la protection des données personnelles, ou encore de l’analyse critique de la législation archivistique au Bénin. Pour une prise en charge efficace et efficiente de l’information sous différents supports et formes, Hermione Dossi Kohi invite au croisement de compétences. Ainsi, la gestion de l’information ne relèvera plus des seules compétences des archivistes, bibliothécaires et documentalistes.
« Le défi majeur est de pouvoir assurer la disponibilité de l’information, devenue stratégique aussi bien pour l’individu, la communauté, les organisations, que pour l’Etat. Ce qui nécessite une actualisation des connaissances en matière de gestion de l’information », poursuit l’archiviste et Ingénieure pédagogique.
A ces réflexions, était présent Pierre Dandjinou, Vice-Président pour l’Afrique de la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur internet (ICANN). Pour lui, la donnée apparaît nécessaire sur plusieurs plans dans ce monde du « tout-numérique. » De la même façon, la gouvernance de l’information et du numérique appelle à un certain nombre de prérequis « Nous allons réfléchir à voir comment rendre les services tout en conservant la confiance numérique », ajoute-il. La confiance numérique est d’ailleurs un chantier phare du gouvernement béninois qui œuvre à travers l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) à la sécurisation du cyberespace béninois.
Rappelons que la CIBA a reçu le soutien du Ministère du numérique et de la digitalisation.