AITEX 2019 : au Maroc, la nouvelle vocation des GAB

(CIO Mag) – Retirer de l’argent au niveau d’un Guichet Automatique de Banque ? Et s’il fallait plus que cela ? C’est ce que le Maroc a réussi, à l’instar peut-être d’autres pays dans le monde. Au Royaume chérifien, à côté de la fonction classique, il y a d’autres fonctions assignées au GAB telles que le dépôt de chèques bancaires et de billets de banque ainsi que la mise à disposition de l’argent 24 heures sur 24. En clair, et le vice-président du leader marocain des services informatiques (photo), MEDTECH, l’explique bien, il y a plein de possibilités désormais conférées par la fameuse machine qui vous épargne les files indiennes en laissant sortir de l’argent via l’introduction d’une simple carte bancaire.

“Si vous voulez envoyer de l’argent à quelqu’un qui est à 500 kilomètres d’ici, dans votre application mobile, vous allez rentrer les coordonnées de la personne à qui vous voulez envoyer cet argent, vous rentrez ensuite le montant et une fois que c’est fait, le destinataire va recevoir un SMS avec un numéro de transaction qui fait 14 chiffres”, explique Nasser Benkirane, très fier de ce qu’a réussi la Banque Centrale Populaire qui est la boite mère de la Banque Atlantique. Le vice-patron de MEDTECH, en charge du business development ajoute par conséquent que “cette opération se fait sans contact” et qu’elle “est opérationnelle au niveau du Maroc.

Il ne chiffre pas ce marché, mais estime qu’il est énorme d’autant plus qu’il y a “des banques qui ont aujourd’hui plus de 1000 GAB”. 6000 à 8000 guichets automatiques sont opérationnels dans le pays, avec une petite approximation, ajoute M. Benkirane, non sans préciser qu’une des filiales de son groupe, NCRM, “est le distributeur exclusif des guichets autonomatiques NCRM. Et le business marche comme sur des routes. Nasser et son équipe, sur ce segment de marché, concentrent à eux seuls 50 % de parts de marché. Toutefois, l’industrie reste, à ses yeux, l’un des derniers bastions qui résistent encore à la digitalisation ou tout au moins n’a pas été visité par le vent de changement qui souffle sur l’ensemble du pays.

Avec l’ensemble de son équipe, il a pris part à la 4e édition de l’AITEX qui s’est tenue dans l’enceinte de l’hôtel Sofitel Jardin des Roses qui a vu la participation de beaucoup d’acteurs de la technologie. Pour le compte du Sénégal, l’Organisation des professionnels des TIC (OPTIC) avait mobilisé une forte délégation amenée par Antoine Ngom, le président. En ce qui concerne la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide (DER), elle a été représentée par Thierno Sakho en charge de l’économie numérique. La DER a d’ailleurs annoncé d’importants investissements au Sénégal. En plus des enveloppes données aux start-up sous forte de financement, elle va mettre en place le plus gros incubateur du pays. Une infrastructure qui se veut révolutionnaire avec le soutien d’Abou Dhabi dont le prince héritier s’est investi personnellement pour appuyer le Sénégal.

Elimane, envoyé spécial à Rabat

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