(Cio Mag) – Le deuxième salon des startups, une initiative du cercle des jeunes entrepreneurs (CJE), une entité du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) a porté sur le thème « la révolution économique 4.0 : les enjeux du numérique ». La rencontre tenue jeudi 11 juillet 2019 a servi de cadre pour mieux échanger sur les opportunités et le partage des expériences entre entrepreneurs reconnus et les jeunes qui se lancent dans le secteur. Le président du cercle des jeunes entrepreneurs, devant les autorités a evoqué les maux dont souffrent les petites et moyennes entreprises.
« Les difficultés qui généralement compromettent le développement et surtout la pérennité des petites et moyennes entreprises ont pour nom :la faible structuration de nos entreprises, un déficit en moyens financiers et humains, une faible capitalisation de nos entreprises, des difficultés d’accès au marché, des problèmes de confiance face à des clients ou à des banques, une faible optimisation du dispositif actuel d’accompagnement de l’Etat .Cette situation occasionne à ce jour les mauvais résultats enregistrés au niveau du segment des jeunes entreprises avec un taux élevé de mortalité de nos entreprises et une évolution de croissance très faible pour celles encore existantes », a fait savoir Mactar Faye
Le directeur de l’Economie numérique présent à cette rencontre a rappelé le programme Sénégal numérique 2025 avec un potentiel de 5000 emplois directs.
Seth Sall déclare que « l’enjeu aujourd’hui pour le Sénégal est d’exploiter tout le potentiel offert par le digital pour booster la croissance économique et accélérer la création d’emplois. Ce potentiel est à situer à plusieurs niveaux. D’abord, l’économie numérique en tant que secteur d’activité est source d’emplois, de production, de distribution et de consommation de biens et services digitaux liés aux infrastructures, aux matériels et logiciels informatiques ainsi qu’au déploiement et à l’exploitation des réseaux de télécommunication. De même, l’économie numérique en tant que support et levier des autres secteurs d’activité est à l’origine d’une quantité considérable d’emplois liés à la numérisation des contenus et à la dématérialisation des procédures des secteurs de l’économie. »
Les difficultés sont réelles chez les jeunes entrepreneurs. La Ministre de la Micro finance et de l’Economie sociale et solidaire révèle qu’un rapport de Proparco renseigne que 87% des jeunes entrepreneurs en Afrique n’ont pas accès au financement. Mais, explique Zahra Iyane Thiam, l’Etat du Sénégal compte corriger ces impairs. 50 000 micro-entreprises pourraient être financées ; ce qui pourrait générer 25 000 nouveaux emplois d’ici à 2022.
Le président du mouvement des entreprises du Sénégal, Mbagnick Diop est convaincu que « les startups sénégalaises d’aujourd’hui, si on leur donne les moyens sont les créateurs d’emploi de demain, les piliers d’une croissance inclusive et les porteurs de notre drapeau national dans la conquête du reste de l’Afrique et du monde occidental.»
Joe Marone, Dakar