(CIO Mag) – Au Togo, le président de l’Association Togolaise des presses privées en Ligne (ATOPPEL) appelle la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la communication à parfaire la décision portant modalités de création et d’exploitation des organes de presse en ligne. Rendu public le mardi 23 janvier 2018, cette décision visait à donner une base légale aux médias électroniques en attendant la révision du code de la communication. Bonaventure N’Coué Mawuvi, président de l’ATOPPEL reconnait la volonté de la HAAC de « donner une existence légale à la grande famille des médias en ligne » ; mais il se dit « inquiet quant à certaines dispositions qui mettent mal à l’aise et seront difficilement réalisables. » Son inquiétude, c’est aussi ce qui est appelé du côté de Lomé, une décision à double vitesse. Elle concerne le fait de retenir le régime de déclaration pour la “presse écrite en ligne” et une autorisation pour les web tv et web radio, selon les termes utilisés par l’institution de régulation.
« Nous pensons que les membres de la HAAC ont fait un travail louable mais il faut le parfaire au grand dam d’être la risée du monde », souligne Bonaventure N’Coué Mawuvi. Il rappelle à la HAAC que tous les médias en lignes utilisent le même support. Pour lui, « il faut que la HAAC fasse confiance aux acteurs de la presse en ligne qui font un travail professionnel dans leurs publications. » « Nous allons poursuivre les discussions avec les autorités togolaises pour que la presse sorte rehaussée de ce schéma et que de nouvelles dispositions soient prises lors de la relecture du code de la presse en vigueur », ajoute le président de l’ATOPPEL qui envisage une consultation plus large des membres de l’association afin de définir la démarche à suivre dans l’accompagnement de la HAAC pour l’amélioration de la décision n°11/HAAC/17 portant modalités de création et d’exploitation des organes de presse en ligne.
Souleyman Tobias, Lomé