(CIO Mag) – Onze (11) nouveaux projets ont été approuvés par la Banque mondiale au profit de la Côte d’Ivoire en 2018 pour un montant total de 1.218 milliards de dollars américains (environ 683 milliards de francs CFA), dont 70 millions de dollars pour un projet e-Agriculture et 67,4 millions de dollars pour le projet d’Identification unique (WURI) [Identité unique pour l’intégration régionale et l’inclusion sociale en Côte d’Ivoire]. Le plus gros des prêts approuvés est inscrit dans le secteur Transport & ICT (Technologies de l’information et de la communication); il concerne le projet d’intégration Port-ville du Grand Abidjan pour un montant de 315 millions de dollars.
Ces montants ont été communiqués par Pierre Laporte, le directeur des opérations de la Banque mondiale (en charge de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée et du Togo), lors de la conférence de presse qu’il a animée ce 26 juillet dans les locaux de l’institution financière sise à Abidjan-Cocody.
Au cours de cette conférence, le directeur des opérations a présenté les actions et les opérations de la Banque mondiale du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018, le montant total des prêts pour l’exercice 2018, le taux de décaissement confirmé pour la Côte d’Ivoire et les perspectives pour l’année fiscale 2019.
Il ressort de ce bilan que le projet e-Agriculture approuvé par la Banque mondiale à travers l’instrument de financement IDA (International development association) s’inscrit dans une vision régionale qui a pour but de connecter de manière virtuelle des producteurs agricoles ivoiriens, ghanéens et burkinabés.
Selon M. Laporte, le montant net décaissé par les projets, y compris l’appui budgétaire, s’élève à 243,59 millions de dollars US. Ce qui représente l’équivalent de 136 milliards de FCFA et un taux d’absorption de seulement 15%. A en croire le conférencier, « la banque veut un taux de décaissement de 20% pour améliorer le taux d’absorption ».
Le directeur des opérations de la Banque mondiale a également annoncé que 10 nouveaux projets sont prévus pour être approuvés en 2019 pour un montant total de 879 millions de dollars US, soit 492 milliards de FCFA, dont 40 milliards de FCFA pour la bonne gouvernance.
« On a un projet de gouvernance qui vise les secteurs santé, transport, éducation (…) C’est important d’avoir une bonne gouvernance sur toute une chaîne de dépense », a déclaré Pierre Laporte. Selon lui, l’Institution de Bretton Woods a « proposé d’introduire un système électronique dans les ministères » afin « d’instaurer la transparence » dans la passation des marchés publics.
Aux questions des journalistes relatives à l’importance des prêts accordés à la Côte d’Ivoire où tout semble aller pour le mieux, M. Laporte a déclaré que « la Côte d’Ivoire reste un pays pauvre » qui a besoin d’appuis budgétaires. 47% du PIB est consacré à la dette. Mais « la bonne nouvelle, dira-t-il, est que les prêts de la Banque mondiale sont des projets concessionnels » qui ont une échéance de 30 à 40 ans.
L’objectif des prêts accordés à la Côte d’Ivoire est la réduction du taux de pauvreté qui est passé de 51% en 2011 à 46-47% en 2017.
Anselme AKEKO, Abidjan