HEC s’active en Afrique de l’ouest. La grande école de commerce parisienne souhaite créer davantage de modules de formations pour les cadres africains.
Par Rudy Casbi
(CIO Mag) – John-Ahyee Alexis vient d’être nommé directeur régional d’HEC en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cet ancien cadre de l’industrie du tabac n’a pas perdu un instant : «On est implanté dans les locaux du patronat ivoirien. HEC est en Côte d’Ivoire pour longtemps. C’est le message que l’institution veut faire passer », nous explique cet ancien cadre du secteur privé.
La sélection de sa candidature ne doit rien au hasard «Un cabinet de chasseurs de tête m’a contacté en m’expliquant que j’avais le profil du poste. Ils m’ont décrit les cahiers des charges et les étapes ont été très rapides», commente-t-il.
L’Afrique : grande priorité d’HEC
La grande école de commerce parisienne porte de grandes ambitions sur le continent. «Nous entendons renforcer nos partenariats avec les écoles de commerce régionales. Nous sommes partenaires avec Strathmore university au Kenya, avec la Lagos Business School, l’University of Ghana Business School», détaille-t-il. Puis il poursuit : «Nos partenaires prérecrutent des étudiants susceptibles d’intégrer HEC. Nous organisons des détections dans les locaux de nos partenaires » explique John-Ahyee Alexis. Si des universités francophones figurent aussi parmi la liste des partenaires de HEC, il n’en demeure pas moins que ce positionnement envers les pays anglophones lui attire une diversité de profils d’étudiants non négligeable. «Nous couvrons les régions de l’Ouest et du Centre car la demande est très importante. Les besoins sont forts dans le domaine des ressources humaines, dans le marketing et dans le management », avait-il constaté.
HEC Abidjan : cap sur la formation de cadres
Hébergé dans le quartier des affaires d’Abidjan, ce Béninois de 45 ans a fixé un cap très clair pour la rentrée. «Nous proposerons des formations pour les cadres locaux sous la forme de modules assez courts pour tout type de secteurs d’activités. Ce formations seront proposées prioritairement aux cadres déjà en poste dans les administrations publiques et privées», précise-t-il. Si ce premier axe semble destiné à un public « sénior », cet ancien entrepreneur dans le domaine de la publicité n’écarte pas non plus les jeunes étudiants de son radar.
« A l’avenir, nous comptons incuber des jeunes PME afin de contribuer à l’essor de l’entrepreneuriat local ». Et il ajoute : «en terme de contenu pédagogique, nous continuerons à nous appuyer sur des programmes déjà existants comme le MUST (programme de management des unités stratégiques) qui a été mis en place il y a trois ans au sein d’HEC », indique-t-il. Grâce à ces nouveaux programmes, HEC espère ainsi convaincre les grands groupes panafricains ainsi que les administrations publiques de la solidité de son expertise en formant plusieurs centaines de cadres chaque année.