(Cio Mag) – Cette startup trace son sillon dans le secteur du mobile-banking. Tagpay, fondée par Yves Eonnet, a annoncé une levée de fonds de 2 millions d’euros auprès de la Société Générale. Tagpay poursuit ainsi sa montée en puissance à destination du marché africain.
Yves Eonnet est un patron autant discret qu’efficace. Peu présent dans les médias, mais son entreprise TagPay ne manque pas de faire parler d’elle. C’est en plein cœur de l’été que cette startup, spécialisée dans les fintechs, a annoncé une augmentation de son capital par un investissement massif de la Société Générale. Ainsi, la célèbre banque française porte sa participation au sein de cette entreprise à hauteur de 3 millions d’euros. «Cet investissement nous permettra de créer d’autres technologies de plateformes de mobile-banking à travers le monde», réagit Yves Eonnet. Par cet investissement, la banque française confirme aussi son regain d’intérêt pour le continent africain. «Nous avions déjà passé un contrat dans le cadre de la création de la plateforme YUP», affirme-t-on du côté de la banque française. Ainsi, la plateforme revendiquait jusqu’à près de 30 000 comptes ouverts au Sénégal et en Côte d’Ivoire.
Jusqu’où peut aller Tagpay ?
Présente dans une trentaine de pays du continent africain, Tagpay lorgne désormais vers la Corne de l’Afrique. «Il y a quelques semaines, nous avons effectué une prospection en Erythrée. Cela fait 10 ans que nous attendions d’avoir la possibilité de nous y rendre», dit Yves Eonnet. L’idée d’un partenariat avait germé avant un coup d’arrêt en raison des tensions avec le voisin éthiopien. Mais l’arrivée d’Abiy Ahmed au poste de Premier ministre en Ethiopie a bouleversé positivement les équilibres dans la région. « En Erythrée, nous étions assez attendus. Ceux avec qui nous avions pris contact il y a 10 ans, nous les avons rencontrés. Et j’ai été assez surpris quand ils m’ont ressorti sur papier notre dernier échange de mail qui date de 10 ans auparavant!», raconte Yves Eonnet avec étonnement.
Un modèle à votre goût
La clé du succès de TagPay repose sur l’adaptabilité du modèle. «Récemment, une structure bancaire de Namibie nous a contacté. Elle nous a fourni par mail un cahier des charges précis des technologies et autres modules qu’il voulait qu’on intègre dans la conception de la plateforme. Puis nous réalisons leur commande sur la base de ces données », nous explique Yves Eonnet. Ce succès rend TagPay adaptable à tout type de besoins sur tous les continents. Ce procédé leur a permis d’engranger 2,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 et 59 millions d’opérations réalisées.
Rudy Casbi