Cameroun : le secteur des Télécoms et TIC est « assez dynamique et contribue de façon significative à l’économie nationale »

  • 28 novembre 2018
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(CIO Mag) – C’est le constat de Mme le ministre des postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qui après avoir consulté le travail de fourmi réalisé par les enquêteurs de l’Institut national de la statistique (INS), où il ressort que le chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile au Cameroun a atteint un montant global de 566 milliards de FCFA en 2015. En 2009, ce montant était de 396 milliards de FCFA. En outre, les importations de biens et services de télécommunications n’ont cessé de croître, passant de 18,352milliards de FCFA en 2006 à 220,830 milliards de FCFA en 2016.

Cette hausse des importations est justifiée par la forte demande en produits issus de la fabrication d’ordinateurs et de matériels périphériques et de la fabrication de matériels de communication. Ce faisant, la part des biens de TIC dans les importations nationales sur la même période est passée de 1,1% à 7,2%  en 2016. Ces statistiques révèlent que prés de 19 millions d’abonnés ont été recensés.

L’Institut national de la statistique précise que, sur le plan des emplois, les opérateurs de téléphonie mobile sont les plus grands employeurs. Les emplois créés par ces derniers sont passés de 4002 personnes en 2011 à 5 485 en 2016. Le trafic des télécommunications affiche pour sa part une embellie. En 2014, le trafic téléphonique  voix intra-réseaux (entre les opérateurs de téléphonie mobile à l’intérieur du Cameroun) est passé de 1 792 millions de minutes en 2 008 à 9 094 millions de minutes en 2014. Tandis que  le trafic intra-réseau des SMS est de 98%.

La démocratisation de l’accès au  numérique est perceptible. Le rapport indique une nette percée du taux de pénétration des TIC dans les habitudes des ménages et des entreprises camerounaises. Dans le domaine de la téléphonie fixe, on est passé de 55 229 abonnés en 2010 à 71 463 en 2016. La téléphonie mobile affiche plus de 18 millions d’abonnés (18 819 852 précisément) en 2016. Soit un taux de pénétration de 83% contre 44% en 2010.

L’accès à internet est passé de 0,24% en 2011 à 35,43% environ en 2016. L’on note par ailleurs une nette inclusion numérique dans les ménages. Sur un échantillon de 4610 ménages, 89% possèdent un téléphone, c’est-à-dire au moins sept ménages sur 10 quelle que soit la région (à raison de 98% en milieu urbain et 84% en milieu rural). 16% ménages ont accès à internet dont 30% en milieu urbain et 7% en milieu rural. 14% de ménages possèdent un ordinateur à raison de 29% en milieu urbain et 5% en milieu rural.

Au niveau des entreprises, l’on enregistre une appropriation progressive des TIC. Sur un échantillon de 534 entreprises, six sur dix utilisent une ligne de téléphone fixe en 2017. Sur la même période, 76% d’entreprises disposent d’une connexion internet. Tandis que 90% d’entreprises utilisent un ordinateur en 2016, dont 85% de petites entreprises. Toutefois, à peine 2% des entreprises sont présentes en Cloud en 2017 et seulement 29% disposent d’un site web.

Dans l’enquête, il ressort que la cybercriminalité monte en puissance. Entre 2005 et 2015, le nombre de plaintes liées à la cybercriminalité est passé de 15 à 82. Une proportion qui traduit la montée en puissance des actes de cybercriminalité. Les infractions les plus récurrentes sont : l’arnaque via les appels téléphoniques ou les SMS (55,8%), le piratage de boîtes mail (21,1%) et l’arnaque via internet (19,5%). En proportion, les personnes les plus victimes de la cybercriminalité sont les hommes (4,3%), les jeunes de la tranche 30/34 ans (5,0%) et les personnes instruites du niveau supérieur (9,2%).

Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun

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