(CIO Mag) – D’ici la fin de l’année 2035, la 5G devrait contribuer à hauteur de 12,3 trillions de dollars à l’économie globale et créer 22 millions d’emplois selon les prévisions du cabinet anglais IHS.3. Ce qui fera de la 5G une génération de technologie cellulaire importante pour l’industrie mondiale des télécommunications. D’où l’intérêt de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire, qui s’active pour ne pas que l’écosystème numérique ivoirien soit à la traîne. Aussi a-t-elle choisi d’organiser la 4ème édition de la Journée prospective du régulateur sur le thème « 5G : comment s’y préparer ».
A cet effet, des acteurs et experts du secteur ont été réunis le jeudi 13 décembre 2018 à Abidjan, par l’ARTCI pour ensemble réfléchir aux dispositions à prendre en vue de préparer l’arrivée de la 5G.
« Le secteur avance très vite, il ne faut pas attendre que la 5G soit là pour commencer à en voir les contours. L’ARTCI, comme d’habitude, organise une journée de prospection pour que les consommateurs, l’Etat et les opérateurs eux-mêmes commencent à penser aussi à la 5G », a déclaré à la presse M. Bilé Diéméléou.
Le directeur général de l’ARTCI a insisté sur les bienfaits de la 5G « qui est démontrée comme une solution pour l’avenir ». En ce sens qu’elle permet de répondre aux besoins des populations dans des domaines tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, l’énergie, le commerce et les transports ; et cela, parallèlement à l’évolution de l’Internet des objets qui poursuit son essor spectaculaire.
Pour M. Diéméléou, la 5G est le successeur logique de la 4G qui va contribuer à transformer l’économie et la société. « Il y a déjà des pays qui l’utilisent comme la Corée, il ne faudrait pas que la Côte d’Ivoire soit derrière. Il faut s’apprêter. La 4G est là, la 5G viendra », a assuré le Dg.
Si la norme ne sera disponible qu’à partir de 2020, il n’en demeure pas moins qu’il faille adopter dès maintenant une stratégie idoine afin que la 5G puisse tenir ses promesses quand elle sera déployée et/ou commercialisée en Côte d’Ivoire. C’est tout le sens de cette journée qui situe l’ARTCI dans son rôle.
« L’une des missions de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire est la prospective. En effet, les secteurs que nous régulons, notamment les télécommunications/TIC et la Poste sont en perpétuelle mutation. Ces mutations doivent être anticipées pour un développement harmonieux des secteurs régulés », a déclaré M. Konaté Mamadou, membre du conseil de régulation de l’ARTCI. Ajoutant que la 5G, tout comme les précédentes générations de technologie, s’annonce avec des enjeux et des défis.
Lesquels ont été présentés lors de la quatrième Journée prospective du régulateur, par le chef de service Nouvelles technologies et normalisation. Pour Yao Kévin, il importe d’investir dans les différents réseaux ainsi que dans les infrastructures d’appui pour espérer cueillir au bond tous les avantages induits par la 5G. Une technologie dite révolutionnaire qui laissent entrevoir, selon les spécialistes, un rapport différent aux technologies qui nous entourent.
Une meilleure expérience haut débit ; une connectivité accrue ; un temps de latence ultra faible (ce qui n’est pas possible aujourd’hui avec la 4G ≥ 10 ms) ; une densité de connexion ; des économies d’énergie puisque la 5G devrait préserver les batteries des appareils ; des réseaux flexibles, programmables et plus sécurisés. Voilà ce que la 5G va apporter de nouveau, et qui change avec la 4G à tel point que l’on en parle déjà comme la clé de voûte de la prochaine révolution industrielle.
Anselme AKEKO, Abidjan