(Cio Mag) – Trois semaines : c’est le délai que les femmes de Pissy, un quartier à l’ouest de Ouagadougou, ont donné à l’opérateur de téléphonie mobile Airtel pour démanteler ses antennes relais et les délocaliser en hors de leur zone d’habitation, rapporte le quotidien Sidwaya. Craignant pour leur santé et accompagnées de leurs époux, ces femmes regroupées au sein du mouvement «Voisins solidaires de Pissy» ont choisi la journée symbolique du 8 mars dédiée à la célébration de la femme pour se faire entendre. En scandant des slogans du genre : «Non à l’installation d’antennes relais voisines de nos habitations ; non à la soumission de notre santé aux intérêts capitalistes ; nous exigeons la protection de nos familles par le gouvernement de notre pays.»
Selon des témoignages recueillis par Sidwaya, les voisins auraient intenté une action en justice dès le début des travaux, en décembre 2014. Le verdict rendu par celle-ci, le 18 février 2015, ordonnait à Airtel d’arrêter ces travaux de construction de pylônes. Une décision que l’opérateur de téléphonie mobile n’aurait pas respectée, car à cette date, les antennes étaient déjà opérationnelles.
Face au refus de l’opérateur de se plier aux exigences de la loi, les populations sont revenues à la charge, dimanche dernier, en lui donnant un ultimatum de trois semaines pour démanteler et délocaliser ses antennes relais. Dans le cas contraire, elles s’en chargeront elles-mêmes.
De son côté, Airtel appelle les populations au calme et les invite à faire confiance à la justice.