(CIO Mag) – Inacessible pendant plusieurs heures, jeudi 20 juin, le média sénégalais en ligne, PressAfrik, marche à nouveau. Pour y avoir fait un tour, le site fonctionne comme si des dysfonctionnements n’ont jamais existé. De nouveau, des échos des manifestations de l’opposition réunie au sein de la plateforme “Aar lignou bokk” (préserver le bien commun) qui lutte pour la transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières découvertes dans le pays.
Le directeur de publication et son équipe croient d’ailleurs que le “piratage” du site ne serait pas étranger à l’affaire des contrats qui alimentent la chronique ces jours-ci à Dakar. Ibrahima Lissa Faye (photo), dans un communiqué, se disait stupéfait que son site d’information soit devenu inacessible quelques heures seulement après avoir recueilli des confidences de confrères anglais de la BBC sur la gestion des ressources par les autorités sénégalaises et ce, depuis que le média anglais a sorti son enquête-choc, accusant le jeune frère du président de la République, Aliou Sall, d’avoir reçu de l’argent indû d’un homme d’affaires étranger.
Maintenant que le ciel s’est dégagé pour PressAfrik, que s’est-il réellement passé et surtout y a-t-il eu enquête pour éclairer la lanterne de la communauté d’internautes et des confrères alertés par la nouvelle ? Aucune précision à l’heure actuelle. Aucun détail non plus sur les possibles répercussions financières pour un journal en ligne qui compte notamment sur la publicité, le principal business model de la presse, pour ne pas dire, le seul et unique moyen de faire exister les médias.
Elimane, Dakar