La couveuse du futur est camerounaise ! Elle a été créée par l’ingénieur Serge Armel Njidjou. Cette “couveuse néonatale interactive AUI 1.0” a été conçue et produite au Cameroun et elle est aujourd’hui en pleine phase de commercialisation. Il s’agit d’un incubateur, qui accueille des nourrissons prématurés ou de faible poids. Et leur assure, par régulations électronique, les conditions thermiques, hygrométriques et acoustiques nécessaires à leur développement. La solution convient particulièrement aux pays africains, puisqu’elle s’adapte aux fluctuations énergétiques locales et peut se connecter au Smartphone du médecin.
Son objectif est de relever le défi des décès de nouveau-nés prématurés. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 75% de décès pourraient être évités avec des couveuses. L’Afrique centrale et de l’Afrique l’Ouest sont particulièrement touchées.
Pour l’heure, 28 couveuses sont déjà fonctionnelles en milieu hospitalier, essentiellement dans le privé, au Cameroun, en République démocratique du CONGO, au Burkina Faso, au Bénin et au Togo. L’adoption, depuis janvier, de la couveuse dans la mercuriale publique au Cameroun devrait accélérer sa mise en service dans les hôpitaux publics.
« Nous avons formellement créé une entreprise de commercialisation en juin 2019. Et en une année de fonctionnement, nous avons enregistré environ 50 millions FCFA de chiffre d’affaires », précise le fondateur. “Nous avons attendu la validation clinique et un retour d’expérience conséquent. Et disposons à présent de bases objectives et de la crédibilité requise pour réussir une levée de fonds pour la fin d’année”. L’entreprise doit réunir les fonds pour financer une production en série et une implantation internationale. La zone Afrique Centrale et AFRIQUE DE l’Ouest enregistre, par exemple, un déficit de plus de 100 000 couveuses, ce qui correspond à un marché potentiel de 200 milliards FCFA.
Paru dans CIO Mag N°65 Juillet – Août 2020, téléchargez le PDF complet