A l’ère du digital, Abidjan, plateforme de la musique africaine, confirme son rang à la faveur du Salon des industries musicales d’Afrique francophone (SIMA) prévu les 17 et 18 novembre prochains.
(Cio Mag) – Abidjan, la capitale ivoirienne, abritera la 1ère édition du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA), les 17 et 18 novembre prochains autour du thème “A l’ère de la digitalisation, quels sont les enjeux pour l’industrie musicale africaine?” ont annoncé les organisateurs au cours d’une conférence de presse, jeudi dernier.
Dans cette ère du tout numérique, le digital est un enjeu de taille pour la musique africaine, tant pour la distribution que pour la visibilité, la promotion et la consommation. D’où le choix du thème qui servira de fil conducteur aux plénières de cette 1ère édition. Celle-ci vise, entre autres objectifs, la formation des acteurs de la chaine de valeur de la musique aux nouveaux défis imposés par le numérique, et la structuration de l’industrie musicale d’Afrique francophone.
Digitalisation du show-biz
« En 2017, l’Afrique ne représentait que 2% des revenus de l’industrie musicale à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, nous avons atteint 10% ! Il y a une véritable évolution positive en ce qui concerne les revenus générés par l’industrie de la musique en Afrique. L’accélération de la digitalisation des territoires africains va permettre de faire encore plus décoller ces chiffres, grâce à la multiplication des solutions et modèles hybrides ou totalement adaptés aux habitudes de consommation locales », explique Mamby Diomandé, commissaire général du SIMA 2022.
Cette édition est placée sous le parrainage du Premier ministre Patrick Achi, et le haut patronage de Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie. Pour elle, la Côte d’Ivoire est une terre de créativité riche de ses 60 groupes ethniques et de ses 529 festivals qui constituent une source d’inspiration permanente. Son patrimoine culturel, dit-elle, est reconnu par l’UNESCO.
« Notre jeunesse culturelle est créative, connectée, consciente des enjeux autour du développement durable. Au-delà de l’art contemporain, notre jeunesse s’exprime également dans tous les secteurs des ICC », soutient la ministre Françoise Remarck.
A cet accompagnement, il faut ajouter l’appui institutionnel du ministère de l’Emploi et de la Protection sociale et du ministère de la Communication et de l’Économie numérique. En outre, le SIMA s’inscrit simultanément dans l’un des quatre axes de transition de la stratégie 2025 e la Francophonie économique : « Une ère numérique plus mature, plus inclusive et durable. »
Parmi les spécialistes annoncés figurent : Salif Traoré (A’Salfo), commissaire général du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), Franck Kacou, directeur général d’Universal Music Africa, Michel Duval, Managing Director de Because Music, Elvis Adidiema, directeur de Sony Music Africa, Akotchaye Okio de la SACEM, Olivier Laouchez, PDG de Trace, Laurent Bouneau, PDG de Skyrock, 1ère chaîne de radio urbaine de France. « Notre ambition est de dresser un état des lieux du marché actuel et de valoriser les initiatives et perspectives qui peuvent contribuer à son essor. Nous nous devons de réfléchir ensemble aux moyens de structuration et de professionnalisation de l’industrie musicale africaine », affirme Pit Baccardi, cofondateur du SIMA.