
L’Autorité de régulation des communications électroniques du Togo (ARCEP) et l’Autorité de régulation des télécommunications de la Côte d’Ivoire (ARTCI) ont signé un accord de coopération, vendredi 7 février à Lomé. Cet accord permettra aux deux régulateurs de développer un partenariat stratégique pour une régulation axée sur plus de résultats, dans l’intérêt des consommateurs des deux pays.
(Cio mag) – Après quatre jours de partage d’expérience, les régulateurs des communications électroniques du Togo et de la Côte d’Ivoire ont mis en place un cadre formel de partage d’expérience. L’accord de coopération signé à Lomé leur permettra d’échanger plus régulièrement, dans le but de partager leurs différentes expériences pour une régulation plus efficace.
Les deux institutions sœurs ont scellé leur entente, en présence du ministre de la transition numérique et de la digitalisation, Kalil Konaté. Pour lui, « les deux régulateurs doivent continuer de renforcer ce partenariat en travaillant sur des thématiques communes à tous les pays africains. Car, poursuit-il, avec la familiarité de nos économies, nous avons des réponses similaires à apporter à nos défis. » Le ministre ivoirien rappelle que ces défis sont, entre autres, la couverture de zones blanches, la qualité de service…
Au Togo, l’Autorité de régulation des communications électroniques a développé une expertise, dans la régulation par la donnée, dont l’impact est ressenti sur le marché, à travers l’amélioration continue de la qualité de service et la baisse progressive des prix. C’est pourquoi, des institutions sœurs du continent veulent s’inspirer de cette expérience togolaise. « J’ai noté avec satisfaction que le régulateur togolais a une grosse (petite) avance, notamment dans la démarche utilisée aujourd’hui pour la régulation. Ils l’ont appelé, de façon simple, la régulation par la donnée. C’est une approche que nous allons implémentée en Côte d’Ivoire, avec l’assistance du régulateur togolais l’ARCEP », a souligné le ministre Kalil Konaté. « C’est pour cela que je me réjouis de cette dynamique de convention », s’est-il félicité.
Implémentation rapide des acquis

L’ARTCI souhaite accélérer la modernisation de sa stratégie de régulation du secteur, en s’appuyant sur l’expertise de l’ARCEP Togo. Le ministre Konaté a souhaité voir l’implémentation des outils nécessaires à la régulation par la donnée se mettre en place dans les trois mois à venir. « Je suis admiratif de ce qui m’a été présenté comme développement pour la transformation digitale du Togo », a-t-il confié.
La collaboration entre le Togo et la Côte d’Ivoire pour le développement du numérique a été au centre des échanges entre les ministres chargés du secteur dans les deux pays. Kalil Konaté a rencontré son homologue Cina Lawson avec qui il a évoqué cette dynamique de coopération. Comme au Togo, le régulateur ivoirien aspire à renforcer son action pour « amener les opérateurs à fournir les meilleurs services au juste prix possible.»
Comme au début de la mission, le ministre ivoirien de la Transition numérique a visité le centre de supervision de l’ARCEP. Ce qui lui a permis de toucher du doigt les outils mis en place par le régulateur togolais pour la régulation par la donnée. La visite guidée conduite par le DG de l’ARCEP a été aussi l’occasion d’évoquer la nécessité de faire évoluer le cadre juridique et réglementaire afin d’adapter les pratiques de la régulation des télécoms à l’évolution des technologies. Les acteurs ivoiriens se sont, pour finir, informés sur la démarche qualité dans la gouvernance de l’ARCEP Togo, démarche qui a permis au gendarme togolais des télécom sa certification ISO 9001-2025 pour son système de management.