Régulation par la donnée : l’ARCEP Togo et l’ARCEP Burkina Faso se rapprochent

Le Président du Comité de direction de l’ARCEP Togo et le Président du Conseil de régulation de l’ARCEP Burkina Faso (Photo : @ARCEPTogo)

Le régulateur togolais des communications électroniques et des postes a accueilli son homologue du Burkina Faso, du 24 au 27 mars à Lomé. L’ARCEP Burkina Faso, conduite par son président du Conseil de régulation, Dr Pasteur Poda, est venue s’inspirer de l’expérience de l’ARCEP Togo en matière de transformation digitale dans la régulation du secteur.

(Cio mag) – Les rencontres d’échanges et de partages d’expériences se poursuivent à l’ARCEP Togo. Après l’ARTCI, c’est au tour de l’Autorité de régulation du Burkina Faso de se rendre à Lomé pour échanger avec le régulateur togolais. Avec l’ARCEP Burkina Faso, les échanges ont tourné autour du « déploiement de solutions technologiques de pointe, du renforcement des capacités et de la démarche qualité ISO 9001 – 2015.» Ces trois piliers de la régulation par la donnée ont permis à l’ARCEP Togo de soutenir sa vision novatrice de la régulation.

Si les institutions sœurs de la régulation défilent à Lomé pour s’inspirer de ce modèle, c’est parce que l’impact des résultats sur le secteur des communications électroniques et des postes fait écho au-delà du marché togolais, a témoigné le président du Conseil de régulation de l’ARCEP Burkina Faso. En moins de quatre années, l’ARCEP Togo a acquis une expérience avérée lui permet aujourd’hui de partager les bonnes pratiques avec les régulateurs qui souhaitent eux aussi moderniser le métier de la régulation dans leurs pays.

Lors de la rencontre d’échanges et de partage d’expérience, la délégation burkinabè, composée de membres du Conseil de régulation et de cadres du Ministère de la transition digitale, des postes et des communications électroniques a visité le centre de supervision de l’ARCEP Togo. Cœur névralgique de la stratégie de la régulation par la donnée, il a inspiré le régulateur burkinabè confronté lui aussi aux mêmes réalités auxquelles l’ARCEP Togo faisait face il y a quatre ans. « Nous avons appris que les données permettent de régler le problème de la qualité des services », a laissé entendre le président du Conseil du régulateur du Burkina Faso. Dr Poda. « Les données ont une puissance. Elles renforcent l’autorité du régulateur et amènent les opérateurs à obtempérer aux injonctions du gendarme des télécoms », a-t-il ajouté.  De cette visite, l’ARCEP Burkina Faso a pu noter que « le régulateur togolais va au-delà des standards, imagine des mécanismes qui permettent de mieux protéger le droit des consommateurs.» De même la mission burkinabè a pu retenir que la bonne relation entre l’ARCEP et son ministère de tutelle, ainsi qu’avec l’ensemble des acteurs du secteur, concourt à la réussite de sa mission.

Des projets communs

Tout comme dans la mise en œuvre du free roaming (que les régulateurs togolais et burkinabè espèrent d’ailleurs signer prochainement), l’ARCEP Togo s’inscrit dans une approche sous régionale pour harmoniser les pratiques de la régulation des communications électroniques et des postes. Ces types de rencontres lui permettent de tirer le secteur régional vers le haut, en évoquant la modernisation du cadre légal, la nécessité pour les régulateurs d’amorcer leur propre transformation digitale et la nécessité de maintenir un contact permanent entre les acteurs. Le Directeur général de l’ARCEP Togo, Michel Yaovi Galley, a convié les deux régulateurs à garder le contact et à continuer par échanger régulièrement. Selon lui, maintenir un contact permanent permettra d’assurer une veille commune sur l’évolution du secteur et de renforcer les bonnes pratiques. La prochaine étape pour les deux régulateurs, outre la signature d’un accord de free roaming, sera la signature d’un accord de partenariat « en vue de renforcer davantage leur coopération.»

Avant le Burkina Faso, le régulateur togolais était en visite en Côte d’Ivoire du 17 au 21 mars. Ce déplacement faisait suite à la visite du régulateur ivoirien à Lomé quelques semaines plus tôt. Une nouvelle dynamique se met ainsi en place entre les régulateurs de la sous-région. Ce, pour une régulation plus performante susceptible de stimuler davantage le développement des communications électroniques et des postes.

Souleyman Tobias

Journaliste multimédia. L’Opendata, la transformation digitale et la cybersécurité retiennent particulièrement mon attention. Je suis correspondant de Cio mag au Togo.

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