
Le fournisseur d’accès internet (FAI) Canalbox offre la meilleure expérience client au Togo. Sur ce segment d’internet fixe par fibre (FTTH), Canalbox se partage le marché avec Yas Togo qu’il dépasse également de loin, avec 61% de part de marché contre 39%. Pour la deuxième année consécutive, Canalbox se positionne comme le leader national sur la fibre, en creusant davantage l’écart avec son concurrent. Malgré les performances avec la FTTH, internet mobile continue de dominer le marché.
(Cio mag) – Canalbox, une nouvelle fois, offre la meilleure performance aux abonnées internet par fibre. Selon le rapport de l’ARCEP, la filiale de GVA reste le meilleur FAI sur l’ensemble des segments : les débits descendant (Mb/s) et montant (Mb/s), la latence (ms), la navigation (%) et le streaming de vidéo YouTube (%) mesurés tout au long de l’année 2024 (1er avril 2024 au 31 mars 2025) et dont les données sont compilées avec nPerf, le partenaire crowdsourcing du régulateur togolais.
Dans sa démarche de pédagogie, le régulateur propose une lecture accessible de l’analyse des données de nPerf. Même si le rapport concerne la fibre, le régulateur propose une lecture scindée : internet fixe et wifi. Pour le fixe, Canalbox enregistre un score de 67 987 points contre 51 701 pour Yas Togo.

Avec la fibre en mode wifi, Canalbox est toujours en avance. Il enregistre un score de 68 621 contre 46131 pour Yas Togo. Ce dernier dégringole, comparativement à son propre score fibre en mode fixe.

En réalité, c’est depuis 2023 que Canalbox dame le pion à Yas Togo (hier Togocom) sur le segment de la FTTH. De 2023 à 2025, l’on note une progression de 10 000 points pour la filiale de GVA, alors que celle du Groupe Axian est à 6 000 points.
Un pays toujours moins fibré
Ce que révèle le rapport de 2024, c’est la faible couverture du pays en fibre. Internet mobile reste le plus dominant du marché, « alors que la fibre offre aujourd’hui de meilleures performances en termes de débits », souligne le régulateur. Cette réalité contraste avec la volonté d’accélération de la transformation digitale du pays telle que souhaitée par les autorités togolaises.
Dans sa politique de développement du numérique, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour inciter les opérateurs à améliorer l’extension du réseau fibre. On peut rappeler entre autres, l’obligation d’incorporer dans les grands travaux publics et de bâtiment, le raccordement à la fibre ou encore les mesures incitatives de partage d’infrastructures entre opérateurs. Ce dernier a été pendant longtemps un point critique sur lequel le régulateur a travaillé avec les opérateurs. Même si les lignes bougent, il reste encore d’importants pas à franchir, surtout en termes de la volonté des opérateurs à réellement mutualiser leurs infrastructures.
Une opportunité, pas toujours voulue ?
La fibre offre aux clients finaux plus de liberté. Généralement en illimité sur le marché togolais, elle permet aux abonnées d’avoir plus de stabilité et de liberté, alors que les offres mobiles sont au volume et sont contraignantes en termes de rapport volume/coût.
A l’analyse du rapport, des questions surgissent à l’esprit. Comment expliquer que Yas Togo peine à offrir des services internet fixe de qualité, alors même que Togo Cellulaire du même groupe a de meilleurs résultats sur le mobile 4G, à tel point à être dépassé deux années consécutive par un FAI qui n’intervient exclusivement que sur la FTTH, peut on se demander. Selon des spécialistes, le coût d’investissement pour le déploiement de la fibre est une piste sérieuse à creuser, à côté de l’épineuse question du partage d’infrastructures entre acteurs!

Au-delà la Lomé et certaines grandes villes du pays, il existe des zones blanches à couvrir. Un défi que le partage d’infrastructures devrait aider à résoudre, mais qui rencontre une certaine réticence.