
La transition numérique des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) en République démocratique du Congo progresse de manière encourageante, mais reste marquée par de fortes disparités. Selon une étude réalisée par le cabinet Malabar et ses partenaires, un peu plus de la moitié des MPME interrogées, soit 51 %, ont déjà intégré des outils ou équipements numériques dans leurs activités, tandis que 49 % n’ont pas encore amorcé cette transformation.
(Cio Mag) – Menée du 16 octobre 2024 au 14 janvier 2025, cette étude visait à mieux comprendre le tissu entrepreneurial congolais, dans le cadre de la transformation digitale de l’économie du pays. L’analyse des données révèle que 51 % des MPME ont amorcé leur digitalisation, principalement via ordinateurs et smartphones. Les micro-entreprises restent en retard, avec 54 % d’entre elles encore non digitalisées.
Disparités entre les MPME
Les usages numériques se concentrent sur l’e-mail professionnel (80 %) et les réseaux sociaux grand public (76 %) sont largement utilisés pour communiquer et se faire connaître. En revanche, le stockage en ligne (21 %), la visioconférence (44 %) et les réseaux sociaux professionnels (41 %) peinent à s’imposer. Selon le même rapport, « les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) constituent l’épine dorsale de l’économie congolaise, représentant plus de 90 % du tissu entrepreneurial et générant 95 % de l’emploi dans le pays ». Malgré ces chiffres, leur transition vers le numérique reste un chantier en construction.
Appel à la collaboration entre l’Etat et les entreprises
Dans ce rapport, les entreprises sont classées selon leur taille. Ainsi, les micro entreprises comptent de 1 à 10 employés, les petites entreprises de 11 à 50, et les moyennes entreprises de 51 à 200 employés. L’étude révèle que seules « 46 % des micro-entreprises utilisent déjà des outils numériques, laissant 54 % encore non équipées. En revanche, 71 % des petites entreprises ont franchi le cap du digital, contre 29 % restant à convaincre ».
Les résultats ci-haut mettent montrent l’adoption du numérique dépend largement de la taille et des ressources des entreprises. Toutefois, beaucoup reste à faire. « Les obstacles à la transition numérique peuvent être surmontés grâce à une collaboration étroite entre l’État, le secteur privé, les partenaires de développement et les organisations patronales », souligne le rapport.
D’autres informations et détails concernant ce rapport sont disponibles ici.