Vers une meilleure régulation des contenus sur Méta, Tik Tok et X en Afrique et dans la francophonie 

Abidjan, la capitale ivoirienne a été témoin d’un accord inédit pour la régulation des contenus numériques dans la francophonie, mercredi 24 avril. Meta, TikTok et X (Twitter) ont pris l’engagement de « dialoguer avec les régulateurs francophones. »

(Cio mag) – La création d’un environnement numérique plus sûr nécessite la lutte contre la manipulation, la haine. Plusieurs acteurs sont de plus en plus préoccupés par le rôle des géants du numérique dans la promotion d’un numérique responsable. Les 23 et 24 avril, un pas important a été franchi en ce sens à Abidjan en Côte d’Ivoire où Méta, TikTok et X(Twitter) ont pris un engagement de dialogue avec des instances internationales et régionales.

Sous le regard de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) de la Côte d’Ivoire, les membres du réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM), ceux du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC) et les trois plateformes numériques ont signé avec les trois plateformes « la déclaration d’Abidjan. » Elle crée un cadre de dialogue entre les entités pour leur permettre de « partager leurs visions sur la régulation des plateformes sur le continent et dans l’espace francophone. » Ce canal vise à instaurer des échanges permanents entre ces institutions et les plateformes signataires de cet engagement.

L’engagement signé à Abidjan porte sur « le renforcement de la collaboration et du dialogue avec les autorités de régulation des médias sur le continent africain et dans l’espace francophone » ; la « transparence et relation avec les usagers » ; le « renforcement de la politique de modération » ; le « système de régulation inclusif et multi-acteurs », renseigne le réseau francophone des régulateurs des médias.

Une régulation inclusive et dynamique 

Concrètement, les plateformes numériques Méta, Tik Tok et X se sont engagées à communiquer aux régulateurs les contacts des représentants pénitents en Afrique. En outre, elles devront ouvrir des centres d’assistance en ligne « recensant des informations sur les règles de leurs plateformes ainsi que les outils de modération, de sécurité et de signalement disponibles. » Les engagements pris concernent aussi la mise en place de « système interne de traitement des réclamations » afin de permettre aux utilisateurs d’introduire des recours en ligne et sans frais contre « les suspensions de comptes » ; tout en traitant ces demandes dans des délais raisonnables.

Pour l’accessibilité des règles de modération, les trois plateformes numériques vont produire la documentation en français pour les pays francophones. Et enfin, une place plus importante doit être accordée aux associations, collectifs, ONG du continent et francophone ; tout en promouvant le partenariat avec des experts locaux.

Selon l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ces engagements vont favoriser « une utilisation plus responsable du numérique dans l’espace francophone. » Cette entente est signée à l’issue de la conférence internationale du REFRAM et RIARC. L’OIT s’est dite disposée à apporter tout son soutien à l’initiative, également soutenue par Google, a affirmé l’OIF.

Souleyman Tobias

Journaliste multimédia. L’Opendata, la transformation digitale et la cybersécurité retiennent particulièrement mon attention. Je suis correspondant de Cio mag au Togo.

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