(CIO MAG) – L’étape dakaroise de l’African Digital Tour initié par le magazine panafricain CIO Mag, spécialisé dans les TIC, n’a pas déçu les attentes. Au contraire, que de satisfactions à la conclusion des travaux dans le magnifique cadre de l’hôtel King Fahd Palace située au coeur des Almadies. Placé sur le thème “souveraineté numérique et protection des données”, le rendez-vous digital a permis de faire dialoguer entre eux Saloua Karkri – Belkeziz, présidente Afrique du groupe GFI, Hamed Salif Camara, directeur général de l’AGETIC – Mali, Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque Européenne d’Investissement, Pape Amadou Sarr, délégué général à l’entrepreneuriat rapide pour le compte du Sénégal, Sophie Nerbonne, directrice en chargée de la co-régulation économique à la Commission nationale informatique et liberté de France, et tant d’autres acteurs venus du Bénin, du Mali, du Togo, de la Côte d’Ivoire, de la France, du Luxembourg ou encore de l’Estonie.
“Il y a une guerre numérique à l’heure actuelle entre Chinois et Américains. Nous, en tant qu’Africains, nous sommes placés au milieu de ce combat-là, il fallait qu’on réagisse puisqu’on ne doit pas être passif face à ce combat entre mastodontes, même si, en termes de contenus, le continent ne représente qu’un pourcent au niveau mondial”, a justifié le directeur général de CIO Mag, abordant le thème choisi pour cette 9e édition.
Toutefois, Mohamadou Diallo estime que l’Afrique pourrait enregistrer beaucoup plus d’utilisateurs de Facebook, de WhatsApp, de LinkedIn et que, par conséquent, “on a notre mot là-dedans”, non sans ajouter qu’à l’issue de la journée, “toutes les décisions qui ont été prises et toutes les suggestions qui ont été soulevées disent que l’Afrique doit parler d’une seule voix à travers l’Union africaine pour qu’on puisse avoir un combat équilibré entre ces géants du Net afin que l’Afrique soit prise en considération”.
Seulement, le leadership communautaire n’est pas encore au rendez-vous. “Pas encore, commente Monsieur Diallo, notant toutefois qu’il “y a des initiatives qui se mettent en place puisque l’Union africaine et l’Union européenne ont compris qu’en s’associant, on peut avoir un poids plus important et que, c’est dans ce cadre-là, qu’une task force a été mise en place entre les deux institutions communautaires, pour réfléchir sur ce sujet”. Et en ce qui concerne la mise au point d’une fiscalité pour taxer les GAFAM sur le continent, le patron de CIO Mag considère qu’on “gagnerait à y aller en mode négociations puisqu’on ne peut pas confronter ces puissances-là, vu qu’elles produisent 5, voire 6 fois plus le Produit Intérieur Brut de l’Afrique”. Après le Maroc, le Togo, le Bénin, la Tunisie, le Burkina Faso, le Sénégal, place à la Côte d’Ivoire, au mois d’octobre prochain, autour de l’inclusion financière, avant de conclure par Paris avec les Assises de la transformation digitale.
Elimane, Dakar