De novembre 2013 à octobre 2014, révèle le dernier indice Internet des offres d’emploi cadres de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres), ce sont 169 724 offres d’emploi dans l’industrie informatique qui ont été publiées en France. Ce qui représente 25% de la totalité des offres, et une progression de 5% sur cette période. Relayé par IT For Business, cet indice révèle que tous les départements sont en quête de main d’œuvre, et que l’informatique de gestion serait le plus grand pourvoyeur d’emplois avec 62 123 nouvelles offres au cours de l’année. Ces chiffres laissent-ils entrevoir des lendemains meilleurs pour la jeunesse africaine au chômage ? Une chose est sûre, ils constituent un réel motif de soulagement pour les ministres de la sous-région ouest-africaine en charge des Tic. Qui ne manquent pas une occasion pour faire entendre que ce secteur constitue un gisement d’emplois certain, et justifier les investissements dans les infrastructures pour accompagner les opérateurs télécoms et les fournisseurs d’accès Internet.
Des obstacles à l’évolution du marché de l’emploi
Cependant, des efforts restent à faire pour saisir au bond les avantages produits par les Tic, notamment dans le domaine de la création d’emploi. En effet, de l’avis de certains observateurs, l’évolution du marché africain de l’emploi est confrontée à la forte baisse des prix à la consommation du fait de la réduction du revenu moyen par client/utilisateur (ARPU). Sans compter le fait que très peu d’opérateurs disposent d’offres dédiées aux entreprises. Alors que c’est précisément là que résideraient les principaux relais de croissance des opérateurs télécoms. Dans ces conditions, il est difficile d’imaginer des créations d’emplois en nombre significatif.
Où sont les gisements d’emplois ?
Selon des experts, la solution se trouve dans le domaine des services à valeur ajoutée. Lesquels seront en partie produits par les réseaux dits mobiles, y compris dans les zones rurales (SMS surtaxés, transactions financières, accès à des bases de données professionnelles, à des SI de marché, à des plateformes e-business en cloud ou d’e-administration), et par les réseaux fixes à haut débit (réseaux privés de données ou VPN, réseaux intranet et extranet et autres réseaux d’interconnexion de sites). Autant d’emplois qui n’existent pas encore aujourd’hui, certes, mais pour lesquels surgissent des jeunes diplômés qui ont foi en l’avenir, en tous cas, à celui prédit par la dernière étude du GSMA. Parue en novembre 2012, elle prédit la création de 15 millions d’emplois d’ici 2020 par les acteurs de l’écosystème des Tic.
Anselme Akéko