(Cio Mag) – La révolution smartphone de l’Afrique pourrait être déjà entrée dans sa deuxième phase alors qu’un certain nombre d’Africains pourraient remplacer leur premier smartphone ou acheter leur tout premier d’ici 2 ans.
Cette tendance, confirmée par les chiffres relatifs aux importations, émane d’un rapport publié en avril 2015 par l’International Data Corporation (IDC) et relayé par le site Cyceon. Selon ce rapport, 2014 a été marquée par une croissance record de 83% dans les smartphones en Afrique.
La diversification de l’offre de smartphones vendus à un prix inférieur à $100, notamment ceux équipés de la technologie de double carte SIM, a contribué à la tendance actuelle de croissance rapide. Par conséquent, de l’éducation à la vente au détail, la généralisation des smartphones en Afrique devrait générer une multitude d’opportunités d’affaires à grande échelle dans de nombreux secteurs d’activité.
Fort de ce qui précède, c’est donc peu de dire que l’Afrique est devenue l’un des plus rapides, si ce n’est le plus rapide, marchés de croissance pour la téléphonie mobile dans le monde. A en croire l’Union internationale des télécommunications (UIT), le marché africain a grandi presque deux fois plus vite que son homologue asiatique ces dernières années.
Un rapport de la GSM Association (GSMA) sur l’Afrique publié en 2011, révèle en effet que le nombre d’abonnés sur le continent avait augmenté de près de 20% chaque année de 2006 à 2011, faisant de l’Afrique le plus grand marché mobile après l’Asie avec plus de 735 millions d’abonnés estimés d’ici 2012 sur un total d’1 milliard de personnes dans 54 pays.
Quant à Gartner, il estime que les ventes de smartphones ont dépassé les ventes de téléphones GSM (‘feature phone’) pour la première fois mi-2013 au niveau international mais ce ne fut pas encore le cas en Afrique. En effet, la technologie se répand plus lentement sur le continent où une part majeure de la croissance du mobile est encore alimentée par les téléphones GSM.
La priorité pour les Africains reste decommuniquer facilement tandis que la plupart des installations nécessaires à une croissance très forte du web mobile via smartphone restent encore à construire. Il y a certes eu des développements réels autour des réseaux 3G, mais il semble que les ventes n’aient pas atteint les objectifs prévus.
« Dans les pays en développement, les coûts élevés relatifs au data sont généralement l’inhibiteur principal pour l’adoption réussie de la 3G », explique un communiqué d’AMGOO Telecom concernant le marché algérien.
Aujourd’hui, « l’Afrique est en passe de devenir un foyer de croissance du mobile et du commerce dans les années à venir », selon un rapport d’OperaMediaworks qui considère le mobile comme « la force motrice de l’accélération de l’adoption d’internet sur le continent. »
Source: Cyceon