Afrique : le e-commerce pourrait peser 75 milliards de dollars d’ici 2025 si…

  • 23 novembre 2018
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(CIO Mag) – Amazon, le géant américain du e-commerce, a déjoué les projections de wall Street au cours du deuxième trimestre 2018. Alors que les analystes tablaient sur un bénéfice par action (BPA) de 2,50 dollars (1421F), le groupe a atteint 5,07 dollars de BPA (2881F), soit un bénéfice total de 2,53 milliards de dollars (1438 milliards de F) sur la période. C’est une première, depuis plus de six ans, pour le groupe dirigé par Jeff Bezos, récemment désigné homme le plus riche du monde devant Bill Gates et Warren Buffett.

A l’observation, cette rentabilité repose sur les services d’hébergement (le cloud) et les recettes publicitaires de la boîte. La société a créé Amazon Web Services, filiale spécialisée dans les services informatiques. Elle représente seulement 10%  de l’activité du groupe, mais a généré plus de la moitié de son bénéfice au deuxième trimestre.

Une succès qui aiguise les appétits du commerce électronique chez nombre de startups africaines. Des sites de vente en ligne voient de plus en plus le jour et augurent des lendemains meilleurs. Une étude réalisée par Mc Kinsey & Company souligne que d’ici 2025, le commerce électronique pourrait représenter 10% des ventes au détail des plus grandes économies africaines. Sur cette lancée, ce marché pèsera 75 milliards de dollars pour 600 millions de consommateurs actifs, annonce l’étude.

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De l’avis du cabinet Deloitte, si les ventes en ligne ont connu un démarrage timide sur le continent, en couvrant à peine  2% du marché mondial en 2013, le secteur pourrait connaître une envolée pour se situer à 50 milliards de dollars en 2018. Et plusieurs sites de e-commerce africains vont à la conquête d’autres marchés. Créé en 2012 au Nigeria, Jumia est aujourd’hui présent au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Kenya, Maroc, en Ouganda, etc.

Mais tout n’est pas rose pour autant. Selon les spécialistes du e-commerce, l’avenir du e-commerce dépend du développement des infrastructures. Deloitte affirme que l’Afrique doit se doter de réseaux routiers et améliorer l’adressage de ses rues. A ce sujet, la Banque africaine de développement (BAD) estime que 60% de la population vit à plus de deux kilomètres d’une piste bitumée, rendant de potentiels clients hors de portée des circuits de livraison.

D’autre part, les solutions d’hébergement de sites et la couverture internet restent insuffisantes. Un cadre réglementaire incitant à l’investissement est également souhaité pour stimuler le développement de cette activité qui, selon le cabinet Mc Kinsey & Company, pourrait peser 75 milliards de dollars en Afrique d’ici 2025.

Jean-Claude NOUBISSIE

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