Le centre international d’intelligence artificielle du Maroc (AI Movement) de l’Université Mohamed VI Polytechnique (UM6P) a récemment lancé le camp d’été du programme « African Women in Tech & AI », qui se déroulera du 22 août au 3 septembre. Cette initiative, élaborée en collaboration avec la Fondation OCP et soutenue par le Secteur de Priorité Afrique et des Relations Extérieures (PAX) de l’UNESCO, vise à autonomiser les femmes africaines dans les domaines de la technologie, de l’innovation et de l’intelligence artificielle.
(Cio Mag) – « Ce programme a pour objectif de former 150 femmes africaines à la Tech et à l’IA afin de les aider à développer des projets innovants dans le cadre du développement durable du continent africain », a indiqué Amal El Fellah Seghrouchni, présidente exécutive du centre AI Movement. Et d’ajouter : « Pour la première année du programme, 34 femmes originaires de 11 pays africains ont été sélectionnées. Parmi elles se trouvent des entrepreneures, des chercheuses, des ingénieures et des professionnelles engagées, toutes déterminées à générer un impact positif au sein de leurs communautés. »
« Cette phase de formation intensive se concentrera sur le leadership des femmes, les perspectives appliquées à l’IA, la comparaison, la recherche de marché et la gestion de projet en IA. À travers des études de cas captivantes et des ateliers interactifs, les participantes affineront leurs compétences et développeront des propositions de projet, aboutissant à une présentation devant un jury. Les projets les plus prometteurs auront l’opportunité de recevoir un financement pour leur mise en œuvre, permettant aux participantes de concrétiser un impact tangible dans leurs domaines respectifs », annonce un communiqué de presse.
La présidente a souligné également que « l’ambition est de générer de la valeur à partir de ces projets et de collaborer étroitement avec ces femmes. Le but est de développer un réseau solide de femmes entrepreneures africaines qui pourront échanger des connaissances, des opportunités, des idées et des best practices », en précisant que « ces solutions ne sont pas seulement destinées aux femmes, mais qu’elles ont été conçues par des femmes et peuvent être appliquées dans divers domaines tels que l’agriculture, la santé, l’industrie, la formation, etc. »
De son côté, Hassina Moukhariq, directrice internationale au sein de la Fondation OCP a mis en avant l’importance cruciale d’assurer aux femmes un accès équitable au financement des projets. « En effet, les femmes représentent la moitié de la population et 30 % de la communauté scientifique. Il y a donc un potentiel à combler. Ainsi, une participation plus active des femmes dans le domaine scientifique contribuera justement à la réflexion, à la production et à la mise en page de processus et de procédés technologiques véritablement adaptés aux besoins de notre continent », a-t-elle expliqué.
Dina Machuwé, fondatrice d’une startup en Tanzanie et participante au programme a partagé son point de vue : « Cette initiative est essentielle pour renforcer nos compétences en matière de technologie, de leadership et d’intelligence artificielle. En Afrique, les femmes entrepreneures manquent de soutien et de formation en IA, mais ce programme m’a donné la confiance et les compétences nécessaires pour développer mon projet afin qu’il puisse atteindre le marché. »
Il convient de rappeler que la mission du programme « African Women in Tech & AI » est de façonner l’avenir à travers l’innovation technologique et l’IA. Le programme vise à fournir aux femmes africaines les connaissances, compétences et ressources nécessaires pour prospérer à l’ère numérique. En leur fournissant les outils pour exceller dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes, ce programme ouvre de nouvelles opportunités pour les femmes à travers le continent.