Au Maroc, l’empreinte numérique du gouvernement scrutée à la loupe

Dans son premier baromètre de l’année 2022, l’Observatoire des Opinions Publiques Numériques analyse l’empreinte numérique du chef du gouvernement et des principaux ministères. Au total, près de 190.000 publications digitales ont été recensées, au terme du premier trimestre de l’année. Cependant, le niveau d’engagement des citoyens reste relativement faible. Les détails.

(Cio mag ) – Une empreinte numérique est une mesure quantitative de la présence d’une « entité » sur l’ensemble des plateformes numériques. Elle représente le nombre de personnes touchées par des publications ciblées. Dans son baromètre, l’Observatoire affirme que les 190.000 publications gouvernementales recensées, entre Janvier et Mars 2022, auraient touché 1,4 milliards de personnes.

D’abord, le chef du gouvernement domine l’empreinte numérique gouvernementale, avec 334 millions de personnes touchées. Cela signifie que chaque Marocain connecté se serait arrêté sur plus de 13 publications citant le Chef de l’exécutif.

Ensuite, le ministère de la santé arrive deuxième avec 251 millions de personnes touchées. Ce département reste encore porté par les publications sur la Covid19. Néanmoins, l’Observatoire constate une diminution de l’intérêt porté par les administrés à ce sujet. En troisième position, le ministère de l’éducation nationale et des sports avec 115 millions de personnes concernées.

Enfin, au pied du podium, on retrouve 3 ministères qui s’approchent de la barre des 100 millions de personnes touchées. Il s’agit des affaires étrangères, de l’équipement et de l’eau, et de l’intérieur.

Facebook, le réseau préféré des ministères… et des citoyens !

De nos jours, les acteurs publics investissent massivement l’espace digital pour communiquer avec les citoyens ou influer sur l’opinion publique. D’ailleurs, la crise sanitaire a accéléré la présence de ces acteurs sur les médias numériques, surtout sur les réseaux sociaux.

Dans son baromètre, l’Observatoire note une forte interaction entre les autorités publiques et les citoyens sur les réseaux sociaux. Dans l’écrasante majorité, ce sont les réseaux sociaux – particulièrement Facebook – qui génèrent le plus de personnes touchées.

Ainsi, on apprend que le ministère des Affaires islamiques est le plus actif sur le réseau bleu, avec 689 publications comptabilisées pendant le premier trimestre. Loin derrière, on retrouve le ministère de l’Equipement et de l’eau avec 258 posts Facebook. Ce dernier semble avoir une stratégie d’information axée sur les « service aux citoyens ». La communication digitale concerne essentiellement les prévisions météorologiques, les coupures de routes pour entretien ou d’autres alertes importantes.

Un taux d’engagement relativement faible

Malgré la bonne dynamique constatée sur les réseaux sociaux, l’Observatoire constate un taux d’engagement relativement faible des citoyens, vis-à-vis de la communication publique. Concrètement, un engagement représente un like, un commentaire et/ou un partage sur une publication. Ce critère ne mesure pas le sentiment des interactions, mais la quantité d’interactions générées par un membre du gouvernement ou un ministère.

Dans ce sens, tous les ministères affichent des taux d’engagement relativement faibles. Le ministère de l’économie et des finances arrive en tête du classement avec un taux de 0,43%. Le département de l’agriculture ferme la marche avec un taux extrêmement faible d’à peine 0,07%.

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