Le Bénin œuvre au renforcement du droit à l’information des utilisateurs des services de communications électroniques. C’est à travers l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep). Cet organe met depuis ce jeudi 23 septembre, à la disposition des consommateurs, un simulateur tarifaire des services de communications électroniques.
(CIO Mag) – C’est une première dans la sous-région ouest-africaine. Et c’est le Bénin qui le réalise. L’Arcep vient de mettre à la disposition des consommateurs des services de communications électroniques, un outil d’évaluation des offres des opérateurs. Une avancée qui trouve son répondant dans les objectifs assignés à l’Arcep. A en croire son Secrétaire exécutif, Hervé Guèdègbé, l’organe a pour mission de veiller à « la protection des intérêts des consommateurs, des utilisateurs des services de communications électroniques, y compris les personnes vulnérables, les handicapés et autres. »
« Le simulateur tarifaire dont il est question ici, nous y avons pensé sérieusement. Nous y avons cru profondément et nous y avons travaillé sans désemparer, se satisfait le président de l’Arcep, Flavien Bachabi. Sa mise en place est l’expression par excellence du renforcement du droit à l’information des utilisateurs. Par cette approche, l’Arcep pratique la régulation par la data. Elle consiste à céder du pouvoir aux consommateurs en leur fournissant les informations utiles leur permettant d’influencer la politique commerciale des opérateurs. Ce faisant, l’Arcep incite les usagers à davantage participer à l’amélioration de la politique de régulation dont ils sont les premiers bénéficiaires. »
Des opérateurs compétitifs
Le simulateur tarifaire présente un double avantage pour les consommateurs. Il participe à la transparence des offres commerciales. « Nous avons participé à la pré-validation de cet outil, témoigne le président de l’association des consommateurs, Ernest Gbaguidi. Nous avons associé certains de nos membres qui ont pu mesurer sa pertinence. Et nous avons reversé nos différentes observations. » Dans le rang des opérateurs, le simulateur contribue à l’amélioration des offres et services.
Pour Franck Adjou, représentant du principal opérateur MTN : « cette plateforme permet aux opérateurs de pouvoir être plus compétitifs en termes d’innovation et de gestion des parties prenantes et des différents coûts qui sont mis sur le marché. C’est une opportunité offerte aux opérateurs de pouvoir offrir des services de qualité mais aussi et un rapport qualité-prix qui puisse permettre à tous les béninois de pouvoir véritablement accéder aux différents services de communication électronique. »
Comment utiliser le simulateur ?
Grâce à cet outil, les consommateurs béninois peuvent aisément évaluer le budget alloué aux services de communications électroniques, en fonction des offres commerciales des opérateurs. Le simulateur tarifaire est accessible en application web via « simalteur.arcep.bj » et en version mobile téléchargeable sur PlayStore ou AppStore. Une fois installé, l’utilisateur a accès au menu et peut effectuer toutes les simulations possibles.
Pour faire des simulations sur la plateforme web, l’utilisateur clique sur l’onglet « simulateur » qui le redirige sur la page du choix des offres à simuler entre mobile, internet et liste des services à valeur ajoutée (SVA). A ce stade, plusieurs types de simulation mobile avec ou sans budget, avec ou sans service coché ou avec ou sans valeur sont possibles. Les résultats de ces recherches affichent tous les usages, offres et tarifs disponibles aux utilisateurs.
Quant à la simulation de l’internet fixe, les consommateurs accèdent à toutes les offres des fournisseurs d’accès internet (FAI) de leur zone et selon leur profil. Et enfin, la liste des services à valeur ajoutée (SVA) mentionne tous ceux autorisés et disponibles sur le marché. « Nous mettrons tout en œuvre pour amener les consommateurs à utiliser le simulateur tarifaire afin de rendre plus efficient le service de la communication électronique », a promis le président de l’association des consommateurs.
Michaël Tchokpodo, Bénin