Bénin : le HackerLab 2023 porte sur les « gardiens des trésors royaux »

Le Bénin organise du 04 au 06 octobre, la finale de la 6ème édition du concours national de détection des talents en cybersécurité, HackerLab. Organisé par l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN), il regroupe à cette étape ultime une vingtaine d’équipes.

(Cio Mag) – C’est le plus grand concours béninois de détection de talents en cybersécurité qui a lieu chaque année. Il permet aux professionnels et aux passionnés de la cybersécurité de s’affronter dans divers défis couvrant de multiples thèmes tels que la criminalistique, la stéganographie, la rétro-ingénierie, l’exploitation binaire, l’exploitation Web, la programmation, etc.

« C’est une compétition exigeante, qui demande pendant 48h d’affilée, de mettre en œuvre son intellect, son mental et de la tactique. Le thème de cette année, ‘’les gardiens des trésors royaux” reflète la volonté du gouvernement de protéger ses actifs numériques ainsi que sa souveraineté numérique considérée ici comme des trésors », indique Miguel Sossouhounto, représentant du directeur du pôle sécurité numérique de l’ASIN.

Au départ, plus de 400 participants ont passé les phases de qualifications. Une centaine se retrouve pour les épreuves finales qui se tiennent du 04 au 06 octobre à Cotonou. En effet, le HackerLab répond à la Stratégie nationale de sécurité du numérique (SNSN) adoptée en 2020 qui a fait une place de choix à la détection de talents. Depuis sa première édition en 2017, il a permis d’identifier près de 700 jeunes talents et primé une cinquantaine. Près de 50 certifications (CEH, CHFL OSCP) ont été octroyés pour renforcer les compétences de la jeunesse.

De même, « nous avons eu des jeunes de 15 et 17 ans qui ont battu à la plate couture des professionnels expérimentés. Des vagues de finalistes ont été recrutés au biCSIRT ou dans des entreprises privées et offrent aujourd’hui des prestations à l’international. Des experts de la chasse aux bugs et mêmes certains qui découvrent des vulnérabilités jusque-là encore inconnues. Et une communauté qui s’est transformée aujourd’hui en association regroupant les experts de la cybersécurité au Bénin, je veux nommer le bjWhiteHats », rapporte Miguel Sossouhounto au sujet des acquis du HackerLab sur les six dernières années.

Il invite les entreprises à emboiter le pas au gouvernement en faisant confiance aux experts locaux.

Michaël Tchokpodo

Michaël Tchokpodo est journaliste communiquant, grand observateur des mutations relatives aux technologies numériques et au développement durable. Correspondant au Bénin pour CIO Mag.

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