(CIO Mag) – Les nouveaux médias ont pendant l’année écoulée participé à leur manière à l’animation du monde numérique au Cameroun. Le boom des TIC a permis de découvrir au cours de l’année 2017 les avantages et les inconvénients des réseaux sociaux. Les internautes et autres animateurs des réseaux sociaux sont allés dans tous les sens dans le traitement et la publication des informations.
Sur la toile, très souvent ils ont donné une cadence à l’actualité au gré des passages de relais entre buzz d’amplitudes inédites.
La crise anglophone, avec les grèves et villes mortes dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, a été à la Une. Les sécessionnistes ont largement utilisé les plateformes digitales afin de faire passer leurs messages et autres mots d’ordre sur la radicalisation de leur position de ne point baisser les bras. Même les coupures et autres suspensions d’internet n’ont pas cassé ou perturbé le rythme des utilisateurs des réseaux sociaux.
Les activistes ont poussé le bouchon en créant un mouvement dénommé Cameroon Cyber Force (CCF), qui s’est distingué en piratant le 25 janvier 2017 le site web du ministère de l’Enseignement secondaire. La déconnexion du système Internet dans ces régions anglophones a été un coup dur pour les acteurs qui entendaient faire d’autres coups d’éclats. Malgré le rétablissement le 20 mai 2017, la connexion a toujours affichée son instabilité dans ces régions anglophones.
Sur Facebook, les internautes font circuler les images d’actes de violences orchestrés par les forces de défense camerounaises. Des activistes hostiles au pouvoir de Yaoundé ont affirmé qu’un génocide était en préparation. Argumentaire contrebalancé par des vidéos où on voit, à contrario, des élèves molestés par des casseurs opposés à la reprise des cours. Une capture écran, où un homme en tenue battu par des personnes non identifiées. Cette image a choqué plus d’un. Les acteurs du désordre ont touché tous les réseaux sociaux pour diffuser les vraies-fausses images de leurs forfaits.
Vers le sensationnalisme
Au moment où le concept d’économie numérique a figuré en boucle dans les discours officiels, le ministère des Postes et Télécommunications a lancé une grande campagne de sensibilisation sur la responsabilité sur Internet. Invitant les utilisateurs à ne pas distiller d’informations non recoupées au risque de sanctions judiciaires. Le sensationnel attire fortement une foule hystérique adepte du scoop.
L’assassinat du prélat Mgr Balat ; l’affaire d’un confrère de l’audiovisuel-Parfait Ayissi dans cette galaxie des médias ; Adèle Mballa Atangana de la télévision nationale annonçant à tort la formation d’un nouveau gouvernement en France. Tous ces faits et bien d’autres sont venus rappeler que tout le monde peut se tromper sur Internet.
Autres faits marquants sur la toile en 2017 : le supplice enduré par le jeune Ibrahim Bello avec ses deux jambes broyées, l’agonie des migrants en Libye et bien d’autres s’inscrivent certainement dans le buzz de l’année 2017 des réseaux sociaux. Que nous réserve 2018 ?
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun
jcnoubissie17@gmail.com