Dans un rapport récemment publié par la Banque mondiale et dont Xihnua a reçu copie, l’opérateur historique Camtel (Cameroon Telecommunications) est mis au banc des accusés. Il est en effet reproché à cette entreprise, qui vient de rendre opérationnel son réseau mobile 3G, d’être à la base de la baisse de la qualité de l’Internet au Cameroun. Toute chose qui, selon le rapport, serait la conséquence de la décroissance de la bande passante nationale par accès. Ce, dans la mesure où Camtel est non seulement le principal fournisseur d’accès Internet en nombre, mais aussi parce que c’est à elle qu’a été confiée la gestion de la station sous-marine. Et par conséquent, la bande passante internationale ouverte au trafic. La responsabilité de Camtel dans la dégradation de la qualité de l’Internet est encore plus engagée d’autant que c’est elle qui administre les infrastructures terrestres et le réseau backbone qui contient la bande passante nationale. Mais ce n’est pas tout, puisque la Banque mondiale fustige le comportement de la Camtel, fournisseur dominant, qui «se contente d’offres minimum et de mauvaise qualité» n’ayant «pas su exploiter la technologie CDMA qui est équivalente à la technologie 3G et qui lui permettrait d’avoir des offres CDMA data large bande (supérieur à 2 Mbps) et ayant la bande 800». Alors que selon la Banque mondiale, cela lui aurait permis d’avoir une bonne couverture.