(CIO Mag) – C’est depuis le 27 octobre 2017 que la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a rendu public le résultat de l’audit sur la qualité de services des réseaux des opérateurs de téléphonie mobile. Les résultats de cet audit confirmaient la dégradation continue de la qualité de service chez tous ces opérateurs : Nexttel, Mtn, Camtel et Orange. Avec en prime le non-respect des cahiers de charges et la faiblesse technique du régulateur dans l’accompagnement de ces entreprises. Plusieurs griefs avaient été mis à jour par l’audit. A savoir l’insuffisance des investissements par rapport à l’accroissement du nombre d’abonnés, le dimensionnement des réseaux non optimisés et des manquements techniques au niveau du réglage des équipements. L’audit relevait également le non-respect des normes internationales et du paramétrage de certains équipements réseaux.
Soulignons qu’en termes de couverture 3G par exemple, relevait la ministre des Postes et Télécommunications, la norme moyenne acceptée sur le plan international s’élève à 3,8 alors qu’elle est de 1,6 à Yaoundé, 2,1 à Douala et 2,6 dans les autres villes. Bien en dessous des 3,5 de performance moyenne réalisée dans les autres pays africains tels que le Gabon, le Nigeria, le Maroc et l’Égypte. La mauvaise qualité de service, précisait l’audit, est aussi due aux données inexactes. “Dans les bases de données de tous les opérateurs, environ 10% des données ne sont pas fiables. La base de données des réseaux d’un opérateur contient en effet toutes les informations liées au déploiement du réseau, aux coordonnées géographiques et aux indicateurs de performance”, relève le rapport.
Les coupures précoces et la dégradation de la qualité d’écoute sont d’autres effets des lacunes techniques des opérateurs. Pour remédier à la qualité de service de communication déplorable, des mesures correctives obligatoires avaient été prescrites aux opérateurs avec des délais précis de six mois – dont mars 2018. Au total donc, 706 recommandations ont été formulées dans le cadre de l’audit, dont 319 pour les situations critiques, 269 pour les situations acceptables et 118 pour les situations favorables à une meilleure qualité de service.
En tout cas, les Camerounais attendent de pied ferme la date butoir de mars prochain. Afin de voir si les opérateurs de la téléphonie mobile ou le ministère des Postes et Télécommunications seront à la page pour améliorer la qualité de communication dans leurs réseaux.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun