Cameroun : trois questions à Jasmin Choake, CEO d’Agribizz

  • 9 juillet 2018
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« Nous allons recourir aux canaux classiques des médias en général et aux possibilités du digital »

Celui qui utilise les drones fabriqués par le camerounais Elong de Will and Brothers pour les besoins de l’agriculture, n’est autre que Jasmin Choake, promoteur d’Agribizz. En se lançant corps et âme dans cette activité pour le bien des agriculteurs, Jasmin Choake a pensé avec son équipe qu’il fallait avec les nouvelles technologies de l’heure réduire les coûts, le temps d’exécution pour une parfaite efficacité dans les champs. Avec l’évolution des besoins sur le marché, les consommateurs ne voulant plus recourir aux produits importés, Jasmin Choake pour satisfaire les camerounais et les autres populations de la sous-région Afrique centrale a décidé de recourir aux canaux classiques de communication et aux possibilités qu’offre le digital.

Comment convaincre le paysan habitué aux outils rudimentaires que vos propositions ne sont pas des gadgets insolites et chers pour rien ?

Notre idée est de proposer un service qui couvrira leurs besoins et ne leur posera aucun problème ; tout en réduisant les coûts, le temps d’exécution et l’efficacité dans le travail. Nous leur expliquons qu’ils ont réellement intérêt à recourir à des outils modernes car pour un travail de cartographie par exemple, un géomètre prendra deux à trois mois pour effectuer une tâche que nous achevons en quelques heures. Son produit sera moins élaboré que le nôtre et il coûtera deux fois plus, au moins à 100 000 f, alors que nous sommes nous dans une fourchette entre 20 et 50 000 f pour une superficie d’un hectare. Au départ, nos cibles étaient réticentes, mais chaque fois qu’il leur est donné de voir une expérience, ils adhérent très vite, au regard des avantages. C’est le cas de la pulvérisation qui, avec les drones, évite des pertes et des vols des matières à épandre, des contacts entre les produits épandus et l’ouvrier et prévient ainsi des maladies, sans parler de la qualité du travail dont on peut être sûr qu’il est systématique.

Un tel produit est novateur et surtout impressionnant, comment comptez-vous faire connaître votre entreprise pour une adhésion de masse?

Nous allons recourir aux canaux classiques des médias en général et aux possibilités qu’offre le digital. On a en effet également prévu d’utiliser les réseaux sociaux. Cela dit, les séminaires dans l’arrière-pays nous donnent très souvent l’occasion de rencontrer nos potentiels clients. Pour le moment, ces rencontres directes, ces contacts et explications directs, ont montré leur efficacité certaine.

Qu’envisagez-vous dans les prochains mois ?

Nous voulons pouvoir travailler avec les collectivités territoriales décentralisées pour mieux atteindre toutes les zones agricoles du Cameroun avant d’aller au-delà dans l’Afrique centrale. Nous sommes confiants pour cela. Quand on sait ce qu’on a préparé : prendre le temps de comprendre l’environnement et faire des projections, on ne peut que l’être. Nos prévisions étaient même moins optimistes, par exemple en ce qui concerne la possibilité d’acquérir du matériel.

Sources : J.B.k de CBT
Retranscrit par : J.C. NOUBISSIE

 

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