(CIO Mag) – L’opérateur historique des télécommunications au Cameroun – CAMTEL, a depuis le 14 décembre 2018 un nouveau capitaine à bord, suite à un décret du président de la République. Judith Sunday épouse Achidi, âgée de 53 ans, remplace David Nkoto Emane qui aura passé 14 ans à la tête de la société.
Les Camerounais sont surpris de sa promotion et ne retiennent que l’identité de son époux. Et pourtant, au sein de l’entreprise, Judith Sunday est bien connue. Elle totalise 25 années dans la gouvernance et le développement des entreprises publiques. Née le 26 mai 1965 à Loum (dans la région du Littoral), celle qui prépare depuis 2015 une thèse de doctorat à l’université de Yaoundé II à Soa sous le thème « Comité d’audit et efficacité des conseils d’administration des entreprises publiques en Afrique », est titulaire d’une licence es sciences économiques obtenue en 1991 à l’université de Québec à Montréal au Canada, et d’un diplôme supérieur (DESS) dans le domaine de la banque, finances internationales obtenu à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) à Yaoundé.
Femme d’action et militante au sein du parti proche du pouvoir (le RDPC), elle connaît les arcanes de la maison et demeure bien aux faîtes des grands projets actuellement en cours. Judith Sunday Achidi est par ailleurs vice-présidente pour l’Afrique centrale au sein de la Fédération africaine des instituts d’audit interne (AFIA en Tanzanie).
La nouvelle directrice générale a occupé de hautes fonctions dans l’entreprise d’Etat née sur les cendres de l’Intelcam, devenue CAMTEL en 1998. Avant sa nomination, elle exerçait dans le Sud-ouest comme directrice commerciale régionale. Ce n’est donc pas une néophyte. Aux côtés du président du Conseil d’administration, Mohamadou Saoudi, Judith Sunday Achidi est appelée à mettre son expérience au service de CAMTEL afin de booster les télécommunications au Cameroun.
CAMTEL en chiffres, c’est 153 818 lignes téléphoniques en réseau de câble et 140 946 en commutation ; 76 concentrateurs permettant d’offrir la téléphonie rurale à autant de localités pour une capacité de 10 940 lignes ; une cinquantaine de centres de transmissions et environ 75 stations relais pour une couverture presque totale du Cameroun ; 3 centres de télécommunications par satellite à Bépanda, Zamengoué et Garoua ; 2 autocommutateurs numériques pour le transit international et un hub pour les systèmes Vsat.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun