(CIO Mag) – L’accompagnement des entrepreneurs innovants à l’amorçage, c’est-à-dire en début d’activité, est une préoccupation de premier ordre. Ce constat vaut également pour le Maroc où un nouveau fonds de capital amorçage baptisé “OUTLIERZ” a été lancé lundi en vue de soutenir les startups marocaines et africaines qui font figure d’exception ; qui se distinguent de la masse.
D’après un communiqué transmis à CIO Mag, ce fonds a ceci de particulier qu’il a été conçu “par des entrepreneurs pour des entrepreneurs”, “après un travail de trois années sur le terrain auprès des entrepreneurs innovants”. Une approche qui permettra de générer des startups à fort potentiel de croissance grâce à des tickets de 500k Dhs à 2M Dhs investis “dans des startups au stade “pre-seed”, c’est-à-dire avec un prototype et des premiers clients, ainsi que dans des startups au stade “seed”, c’est-à-dire celles qui ont un produit sur le marché et du chiffre d’affaires”.
“Plus que du financement, ce que Outlierz entend réellement apporter aux entrepreneurs est du “smart capital” en leur donnant accès à des ressources immatérielles uniques pour développer des projets à fort potentiel à l’échelle régionale, africaine et/ou mondiale : un réseau d’entrepreneurs expérimentés, des conseils et une approche entrepreneuriale ainsi que l’accès rapide aux services support dont ils ont besoin”, détaille le communiqué.
Il précise par ailleurs que le fonds de capital amorçage OUTLIERZ bénéficie du soutien des plus grands business angels et investisseurs américains, marocains et africains. Sont cités dans le document, Michael Seibel, le CEO de YCombinator, l’accélérateur de startups basées dans la Silicon Valley, grâce auquel des startups comme Airbnb et Dropbox sont devenues des succès planétaires ; Hassan Haider, le directeur du fonds de 500 startups pour la région MENA, le fonds d’investissement en capital risque le plus actif au monde ; Hicham Oudghiri, fondateur de Enigma.io une belle “sucess story” marocaine dans le Big Data, basée à NYC.
De quoi réjouir Kenza Lahlou, fondatrice et directrice de Outlierz, qui affiche à travers cette initiative son ambition d’aider les entrepreneurs africains à mieux aborder la phase cruciale du démarrage de leurs activités, la phase de la “vallée de la mort”. Celle qui voit disparaître beaucoup d’entrepreneurs innovants par manque de financement. C’est pourquoi il est aussi question ici de faciliter la collaboration des startups ingénieuses “avec les grands groupes et de les accompagner jusqu’à leur prochaine levée de fonds auprès de VCs (Venture Capital : investisseurs en capital-risque) locaux et internationaux”.
Anselme AKEKO