(CIO Mag) – Ouverte le lundi 25 juin à Abidjan, la réunion des ministres de Sécurité et des chefs de services de Police de la CEDEAO s’est achevée ce mercredi. Le point d’orgue de cette rencontre sous-régionale a été le lancement, mardi, par le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, de la troisième phase du programme WAPIS/SIPAO, le Système d’information policière d’Afrique de l’Ouest, né en 2012.
Opérationnel dans quatre pays (Bénin, Ghana, Mali et Niger) pour sa phase pilote, le SIPAO se focalise désormais sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Mauritanie pour ensuite s’étendre aux autres Etats membres de la CEDEAO.
Le programme SIPAO est financé par l’Union européenne à hauteur de 28 millions d’Euros, soit plus de 18 milliards FCFA. Il bénéficie de l’expérience d’Interpol et concerne les 15 Etats membres de la CEDEAO et la Mauritanie. Son objectif ? Briser les barrières entre les forces de sécurité, partager les informations sécuritaires entre les Etats pour que les renseignements qui circulent par exemple au niveau d’Abidjan sur la criminalité transfrontalière et le terrorisme soient les mêmes au niveau de Cotonou, de Lomé ou de Niamey.
Pour le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, ce programme constitue un facteur d’intégration qui ira « en se renforçant davantage à travers notamment la mise en œuvre de projets structurants et intégrateurs ».
« Nos Etats, il faut le signifier, ont une communauté de destin, de telle sorte que ce qui touche l’un nous touche tous. Nous sommes liés par un même pacte sécuritaire que chacun de nos pays doit entretenir. C’est pourquoi, face aux nouvelles formes d’insécurité, les réponses à y apporter doivent être concertées et communes. Et cela passe nécessairement par la coopération et les échanges en matière d’information », a déclaré le vice-président.
Daniel Kablan Duncan a assuré également que « la Côte d’Ivoire jouera pleinement sa partition pour le succès » du SIPAO.
Anselme AKEKO, Abidjan