Avant le Covid, les Etats membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) étaient confrontés à des menaces telles que la fraude, l’usurpation d’identité, le vol de données, le ransomware, l’hameçonnage, l’incitation à la haine raciale, le déni de service, etc. Si ces menaces n’étaient pas spécifiques à la région, elles ont toutefois progressé en Afrique de l’Ouest durant la pandémie. A commencer par les contrefaçons, qui ont imposé de nouveaux défis.
(Cio mag) – Dr Koffi Kouamé Raphaël, directeur par intérim de la Direction de l’Economie numérique et des postes de la Commission de la Cedeao, considère que l’augmentation des cybercrimes pendant la crise sanitaire est due à l’utilisation accrue des technologies numériques. Et notamment avec l’enseignement à distance, le e-commerce, le télétravail, etc. Par exemple, en Afrique de l’Ouest, le taux de pénétration d’Internet est passé de 47,44% à 66,4%, de décembre 2019 à décembre 2020.
Pour ce spécialiste en électronique des systèmes de télécommunications, les cybercriminels profitent « beaucoup » de la pandémie pour procéder, entre autres choses, à des escroqueries. Elles sont basées sur des offres de produits médicaux ou sur d’autres achats en ligne.
Développer une cyberculture
« Depuis le début de la crise, une bonne partie de la population ouest-africaine travaille en ligne. Elle est de plus en plus exposée aux cyberattaques, car elle n’a pas développé une cyberculture. En outre, elle n’est pas suffisamment informée des différents risques liés aux télétravail », commente Koffi Kouamé Raphaël. L’expert maitrise son sujet (…)