(CIO Mag) – Avec l’évolution des télécommunications dans le monde, les pays réfléchissent comment mettre en œuvre leurs idées communes pour ne pas être en retard dans ce domaine. Cette prise de conscience a poussé les onze pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) à ce réunir le 1er mars dernier au Congo en vu d’adopter un plan consensuel de déploiement des infrastructures télécoms.
Ils ont décidé de mutualiser leurs efforts pour accélérer leur développement numérique et celui de la sous-région. Ils ont adopté, à cet effet, ce qu’ils ont appelé le Plan consensuel de déploiement des infrastructures de communications électroniques en Afrique centrale (PACDICE-AC). C’était lors de la réunion des ministres des télécommunications des Etats de la communauté, tenue à Kintélé au Congo. La cérémonie d’ouverture des travaux a été placée sous le patronage du premier ministre, chef du gouvernement de la République du Congo, Clément Mouamba, en présence, entre autres, du secrétaire général adjoint de la communauté, l’honorable Tabu Abdallah Manirakiza, des représentants de l’Union africaine, du représentant du PNUD.
L’objectif des présentes assises était d’examiner et d’adopter le Plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures de communications électroniques de l’Afrique centrale et le cadre institutionnel de sa mise en œuvre. Après la cérémonie d’ouverture, les ministres ont entamé leurs travaux conformément à l’ordre du jour : le Plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures de communications électroniques de l’Afrique centrale, le cadre institutionnel de ce Plan, le projet de renforcement des capacités techniques en préparation et le projet d’adoption du rapport de la réunion des ministres.
En effet, l’initiative qui épouse les ambitions du projet Central africa bacbone (Cab), le programme de développement des infrastructures de communications électroniques à haut débit, initié en avril 2007 par les chefs d’Etat, se donne comme objectifs d’interconnecter chaque capitale à deux autres capitales au moins, et de renforcer les réseaux nationaux des infrastructures de communications électroniques à haut débit.
Dans la sous-région, actuellement, quelques pays avancent plus vite que d’autres. C’est, entre autres, le cas du Gabon qui, en plus de l’installation de plus de 1000 km de fibre optique dans le pays, poursuit également l’interconnexion avec les voisins. Il a achevé l’interconnexion avec le Congo en avril dernier et travaille déjà à celles avec le Cameroun et la Guinée équatoriale. Le Cameroun également poursuit le déploiement des infrastructures télécoms sur son territoire. Plus 15 000km de fibre optique ont déjà été déployés à travers le pays. L’interconnexion avec le Tchad est déjà une réalité.
Le Cameroun se tourne déjà vers le Gabon et la Guinée équatoriale. Le Congo, qui a achevé en avril 2018 l’interconnexion avec le Gabon, a engagé celle sous-fluviale avec la République démocratique du Congo. Il est désormais tourné vers la RCA et le Cameroun. De son côté, le Rwanda avance également à grands pas sur son territoire. Le pays qui travaille avec KT Rwanda Networks couvre déjà 95% de son territoire avec le haut débit. L’interconnexion avec les voisins est en étude.
L’Angola, le Burundi, la RCA , la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad portent aussi des projets de déploiement du Backbone national et d’interconnexion-pays. Cependant, ils les réalisent plus lentement que les autres.
Jean-Claude NOUBISSIE