C’est sur la sous-thématique « Compétences numériques et inclusion des jeunes en Afrique » que Asma Ennaifer, Directrice Exécutive RSE et Communication à Orange Afrique et Moyen Orient est intervenue le 16 décembre 2022, seconde journée de la 11ème édition des ATDA. Cette édition des ATDA est placée sous le haut patronage de SEM Macky SALL, Président de la République du Sénégal et Président en exercice de l’Union Africaine ; avec le soutien de la Commission Nationale de contrôle de la protection des Données à Caractère Personnel (CNDP) du Maroc et de Huawei.
(Cio Mag) – « En tant qu’opérateur digital engagé, Orange joue un rôle économique et social essentiel dans le quotidien des africains. Le groupe a déployé ces dernières années, une véritable offre multiservices dans les domaines tels que les services financiers mobiles, l’énergie, l’éducation ou la santé », précise à l’entame de son propos, Asma Ennaifer. En chiffres, l’engagement d’Orange en Afrique, c’est plus de 20 années de présence, 18 pays, près de 18 mille salariés, plus de 142 millions de clients, 1 million de revendeurs Orange et 78 millions de clients Mobile Money. C’est à ce titre que sa contribution peut atteindre près de 11% du PIB des pays tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
En Afrique, Orange est un partenaire privilégié qui participe à l’inclusion des jeunes et à la formation aux compétences numériques. Le groupe consent annuellement un investissement d’une valeur d’1 milliard d’euros dans les réseaux, notamment la fibre optique. Il en est de même pour la 4G et la 5G dont le lancement commercial en Afrique a récemment eu lieu au Bostawana. « Pour aller plus loin, dira la Directrice Exécutive RSE et Communication à Orange Afrique et Moyen Orient, nous accompagnons le déploiement de nos réseaux en proposant des offres inclusives et des smartphones accessibles tels que le Sensa le Smartphone le moins cher du marché que nous avons lancé depuis 2019. »
L’inclusion passe aussi par les compétences numériques. Si d’ici à 2030, 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques, c’est dire que les jeunes africains ont besoin d’une mise à niveau. Pour cela, Orange a mis en place les Orange Digital Center dont 16 sont déjà opérationnels en Afrique et au Moyen-Orient. Ces centres veulent être les principaux leviers d’inclusion numérique pour renforcer les compétences numériques par l’autonomisation des jeunes, des femmes et des enfants dans les zones rurales et urbaines.
« Entre formation académique et marché de l’emploi »
Les Orange Digital Center sont des écosystèmes innovants, gratuits et ouverts à tous, avec des structures physiques dédiées à l’innovation numérique. Ils offrent de la formation et du coaching sur les soft skills et les hard skills, allant de l’accompagnement à l’accélération et à l’investissement dans les start-ups. Ces centres réunissent dans un même espace, 4 programmes stratégiques pour des personnes ayant différents niveaux de compétences numériques ; en leur permettant de travailler sur des projets réels et à impact social.
Pour de meilleures compétences numériques, Orange a créé une école du code destinée aux étudiants, aux jeunes diplômés ou non diplômés, aux jeunes entrepreneurs et aux jeunes en reconversion professionnelle. Cette école propose des formations technologiques gratuites sur des projets réels à impact social et sur les soft skills, ainsi que des événements à la communauté des développeurs et aux jeunes entrepreneurs.
Il y a aussi l’Orange Fab qui fait de l’accélération de start-up mais aussi de l’incubation. Objectif : construire des partenariats commerciaux au niveau national et international entre autres avec le groupe Orange et le réseau mondial des Oranges Fab. D’après Asma Ennaifer, dans chaque Orange digital Center, il y a une école du code, un Fablab, un Orange Fab et Orange Ventures Africa, le fonds d’investissement du groupe Orange doté de 50 millions d’euros pour financer les start-ups innovantes du continent.
« Nous nous positionnons entre la formation académique et le marché de l’emploi. Notre cible, ce sont les femmes, les étudiants, les jeunes diplômés ou non diplômés, les entrepreneurs et les porteurs d’idées. Nous encadrons, nous formons et nous faisons de la reconversion professionnelle. Beaucoup de jeunes ont des diplômes mais ne valent rien sur le marché de l’emploi aujourd’hui. Nous faisons des formations de 6 mois en reconversion professionnelle pour les jeunes qui ont un diplôme en Maths, physique, ou en nouvelle technologie pour qu’ils puissent avoir un emploi à la sortie de la formation », explique-t-elle.
Les partenaires d’Orange
Sur l’aspect formation, Orange a noué des partenariats avec les universités IT de tous les pays où le groupe est implanté. Il forme dans les universités et en dehors, à travers les ODC clubs installés à l’intérieur des universités en région. Ces formations d’ordre pratique portent sur les nouvelles technologies et visent à impacter les populations marginalisées telles que les personnes vivant en milieux ruraux. Asma Ennaifer dénombre au total 732 mille bénéficiaires du programme Orange Digital Center dont 35% de femmes et 130 start-ups accompagnées et accélérées.
Orange est également partenaire des ministères de l’enseignement supérieur dans les pays, de même que des ministères de l’emploi, des femmes et tout autre ministère en relation avec les projets développés au niveau des Orane Digital Center. Il en est de même pour les ONG locales et internationales et du monde académique. Les partenaires d’Orange tels que Amazon interviennent sur le cloud, Google sur l’intelligence artificielle et Méta sur le marketing digital. « Ces partenaires vont pouvoir nous certifier nos jeunes par rapport aux nouveaux métiers du numérique », affirme Asma Ennaifer.
La coopération allemande appuie les Orange Digital Center avec une cagnotte de 10 millions d’euros. 700 000 jeunes ont été déjà formés. Pour la Directrice Exécutive RSE et Communication à Orange Afrique et Moyen Orient, Orange veut renforcer son impact en développant plus de partenariats stratégiques structurants pour favoriser l’employabilité des jeunes et soutenir le développement du business des start-up. Le groupe souhaite également créer cet écosystème d’entrepreneuriat en raison du fait que les entreprises ne pourront pas employer à l’infini ; il faudra motiver les jeunes à entreprendre.