(CIO Mag) – C’est le bras de fer entre le gouvernement ivoirien et les applications de messagerie électronique. La bataille est engagée pour le contrôle de l’information sur la pandémie du nouveau coronavirus qui écrase toute l’actualité. D’un côté, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique qui dénombre, ce jour, quatre cas confirmés de malades au Covid-19 et zéro décès en Côte d’Ivoire. « Les malades se portent bien », a déclaré ce dimanche sur la télévision nationale, le directeur général de l’Institut national de l’hygiène publique (INHP), Pr Bénié Bi Vroh Joseph (photo).
De l’autre, des animateurs de forums sur les réseaux sociaux. Ils attribuent au ministre ivoirien de la Santé Aka Aouélé, une note technique adressée au Premier ministre. Partagée massivement sur Whatsapp, celle-ci fait cas de mesures complémentaires telles que la fermeture des écoles et la suspension des vols aériens en provenance des pays affectés, pour freiner la propagation du coronavirus.
« Ces informations ne viennent pas du ministère, ce n’est pas le moment de céder à la panique », rétorque Pr Bénié Bi Vroh Joseph.
Lire aussi” Côte d’Ivoire : dérives sur Facebook, la responsabilité pénale des administrateurs désormais engagée
Tout comme cette prétendue note signée du ministre ivoirien de la Santé, bien d’autres rumeurs circulent sur les réseaux sociaux. Copiées-collées, transférées ou partagées, elles deviennent virales car elles sont supposées provenir d’une autorité médicale, d’un spécialiste de la santé ou d’un professionnel des médias. Pourtant, nombreux sont ces messages qui distillent de fausses informations.
L’un de ces fake news faisait croire que les hommes de race noire étaient immunisés contre le nouveau coronavirus. D’après un autre message, ce virus ne résistait pas à la chaleur et mourrait s’il était exposé à des températures supérieures à 26-27 degrés. Ces rumeurs ont fondu comme du beurre au soleil après la découverte des premiers malades au sud du Sahara.
Face à la menace, le risque pour les populations est d’ignorer les prescriptions du ministère de la Santé et se conformer à ces fake qui ne sont pas de nature à freiner la propagation du coronavirus.
Anselme AKEKO, Abidjan