“Afrique augmentée. Deep dive !” C’est le thème de la troisième édition de la Semaine africaine du digital (African Digital Week – ADW) qui a été lancée le vendredi 25 novembre 2022 à l’Ecole supérieure africaine des TIC (Esatic), à Abidjan, avec, en point d’orgue, une compétition baptisée African digital hackathon (Ad’Hac).
(Cio Mag) – L’innovation majeure de cette édition, Ad’Hac 2022 met aux prises cinq équipes d’étudiants autour de la problématique de la détection de fraudes dans le domaine de la cybersécurité proposée par le cabinet African cybersecurity market. Ce sont : une équipe de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (Uvci), une équipe de l’Ecole nouvelle supérieure d’ingénieurs et de technologie (Ensit), une équipe de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro (Inp-FHB) et deux équipes de l’Esatic.
Patrick M’bengue, président du Groupement des opérateurs du secteur des TIC de Côte d’Ivoire (Gotic), a souligné que cet hackathon s’inscrit dans la volonté du Patronat ivoirien de bâtir un écosystème numérique capable de relever les défis de la 4e révolution industrielle.
Enseignante-chercheure à l’Esatic et directrice exécutive de la Fondation jeunesse numérique, Dr Vallée Linda Nanan a indiqué à Cio Mag que cette compétition « permet d’explorer plusieurs possibilités dans l’intelligence artificielle dans la détection d’erreurs dans les systèmes ». Pour elle, « c’est l’occasion de pousser les étudiants à se surpasser et à produire des innovations dont les entreprises pourront avoir besoin ».
« Un hackathon orienté sur le périmètre de détection d’erreurs, donc d’anomalies est un sujet qui concerne et intéresse les entreprises. On sait tous aujourd’hui que les attaques informatiques sont basées sur de l’intelligence artificielle entraînée pour rechercher, exploiter et contourner un certain nombre de mesures de protection du système d’information de l’entreprise. Dans le cadre de l’hackathon de l’ADW 2022, on attend de ces étudiants qu’ils proposent, développent et présentent des algorithmes de détection d’anomalies dans le domaine de la cybersécurité. En effet, une attaque génère une anomalie, et chaque attaque réussie est en soit une anomalie qu’une intelligence artificielle bien entrainée devrait pouvoir détecter », a ajouté Paterne Bazebizonza, Solution architect pour Sah Analytics International sur des projets de prévention et de détection de fraudes et des anomalies basées sur l’IA et le Big data Analytics.
Pour lui, l’intelligence artificielle, couplée aux outils habituels de cybersécurité, permet de relever tout changement jugé anormal dans le système, de réagir en conséquence, et de remonter des alertes au niveau du SOC (Security Operations Center) s’il y en a un, ou au niveau Responsable de sécurité des systèmes d’information (RSSI).
Afrique augmentée. Deep dive !
Pour rappel, ADW 2021 s’est déroulé autour du thème “Afrique augmentée”. « On était aux portes de l’Afrique augmentée. Maintenant, on rentre concrètement dans cette Afrique augmentée. Ce que nous voulons à travers le thème de cette troisième édition, c’est immerger les participants dans une Afrique que l’on qualifie aujourd’hui d’Afrique augmentée. C’est-à-dire, voir concrètement ce que le digital peut apporter en matière d’évolution dans les différents secteurs d’activité. On prévoit donc un parc d’exposition où on aura la capacité de voir des activités autour de la réalité virtuelle, d’où le thème Deep Dive », a expliqué Mohamed Touré, président du comité scientifique de l’ADW 2022.