Le CEO de Diamond Security Consulting analyse les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs locaux de la cybersécurité. Il y a de la matière grise en Côte d’Ivoire, déclare-t-il, en réclamant plus de confiance. Il a fait cette déclaration lors de la présentation de la nouvelle identité visuelle de l’entreprise.
(Cio Mag) – Pour Laïcana Coulibaly, gagner la confiance des organisations privées comme publiques est le principal challenge auquel sont confrontées les entreprises locales de cybersécurité. « En tant qu’entreprise ivoirienne, l’un des défis majeurs auxquels nous faisons face est la confiance des sociétés à des acteurs locaux de la cybersécurité : comment réussir à faire en sorte que les entreprises puissent faire confiance à un acteur local ? C’était cela le gros défi et ça l’est toujours », a martelé Laïcana Coulibaly lors de la présentation de la nouvelle identité visuelle de Diamond Security Consulting, le 5 octobre à Abidjan.
« Fort heureusement, pas mal de RSSI (responsables de la sécurité des systèmes d’information, ndlr) dans la sous-région et même sur le continent comprennent aujourd’hui qu’il y a de la matière grise ici en Côte d’Ivoire, [ils] savent qu’il existe des entreprises locales qui peuvent délivrer des services respectant les standards internationaux », a poursuivi Laïcana Coulibaly.
L’informaticien ivoirien pointe aussi du doigt le peu d’intérêt des entreprises pour la protection de leurs patrimoines numériques, constatant que la transition vers le digital n’entraîne pas toujours son corollaire : la cybersécurité. Pourtant, c’est en protégeant ses activités sur le cyber espace qu’une organisation peut limiter les dommages que pourrait lui causer une cyberattaque. Notamment sur sa propriété intellectuelle, sa réputation, son métier et ses données, sans compter les pertes financières.
Résilience numérique
Après onze années passées dans le secteur, le fondateur et CEO de Diamond Security assure être bien au faîte des enjeux de la cybersécurité. En plus de la Côte d’Ivoire, ses équipes interviennent dans nombre de pays comme le Togo, le Mali, le Burkina, la Mauritanie, le Sénégal et récemment le Cameroun. Son ambition aujourd’hui : poursuivre la conquête du continent en explorant de nouveaux horizons. En somme, de nouveaux défis qui justifient le présent rebranding.
Ambassadeur en Côte d’Ivoire du Business Club Africa – un réseau de décideurs à travers l’Afrique et à l’étranger partageant la conviction que le succès en affaires et le développement durable vont de pair – Laïcana Coulibaly rêve, par ailleurs, de solutions africaines reconnues au sein de la communauté mondiale IT. « Pourquoi pas des solutions de cybersécurité made in africa qui auront une place de choix sur les référentiels tels que Gartner ? C’est permis de rêver, dit-il. Pour l’heure, nous continuerons à soutenir notre continent et à travailler main dans la main avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème pour renforcer la résilience numérique. »