© Compte Twitter @mamadou_bamba_
Orange Côte d’Ivoire et Porteo BTP se rejettent la responsabilité des coupures de câbles de fibres optiques sur des travaux de voirie qui impactent négativement la qualité des services de télécommunications.
(Cio Mag) – Tout est parti d’une vidéo postée le 23 février sur le réseau social Twitter par le directeur général d’Orange Côte d’Ivoire. On y voit des câbles et conduits enterres tirés et démontés par un engin travaillant sur un chantier. D’autres sont coupés et gisent dans la boue. Et, ce tweet de Mamadou Bamba qui s’élève contre ces coupures. « Inadmissible et irresponsable ! Les coupures sauvages de Fibre optique reliant nos antennes sont la 1ère cause de la mauvaise qualité de service, de l’isolement de nos services publics, hôpitaux et entreprises. Stop à l’incivisme ! »
Taguée dans ce tweet (à l’instar du régulateur télécoms, du ministère de l’Economie numérique et du Premier ministre), la société de travaux publics Porteo BTP n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié en commentaire le jour suivant, elle « s’indigne et récuse toute responsabilité dans cette situation ». Poursuivant, l’entreprise dit avoir constaté que « les travaux sur ledit site ne respectaient pas les normes règlementaires du fait : de l’absence d’enrobage protecteur en sable et de grillage avertisseur ; [et] du non-respect de la profondeur d’enfouissement ». Puis d’ajouter que « Porteo BTP ne peut être tenu comme responsable des perturbations et insuffisances du réseau Orange Côte d’Ivoire auxquelles il est fait référence dans le tweet. »
484 coupures de câbles de fibres optiques
En réponse au communiqué de Porteo BTP le 27 février, Orange Côte d’Ivoire rétorque que « ces travaux, quand ils ne sont pas menés dans le strict respect des protocoles sont malheureusement à l’origine de nombreuses perturbations dans la fourniture de divers services publics ». L’opérateur indique par ailleurs que 484 coupures de fibre liées à des travaux de voirie ont été enregistrées sur son réseau en 2022. Impactant négativement le quotidien de milliers d’abonnés mais aussi des entreprises et des services publics. De plus, Orange Côte d’Ivoire juge « infondée » les accusations remettant en cause les « normes de travail d’un opérateur fortement attaché à la qualité de service ».
« Vraiment dommage… Il y a vraiment une acculturation à la préservation du domaine public à engager auprès des écoles et entreprises de travaux publics sur les possibles impacts sur le réseau Télécom », a commenté un internaute.
Reste à espérer que les autorités et les collectivités se saisissent de ce dossier.